Test du lecteur UHD BD Sony UBP-X700

Test du lecteur UHD BD Sony UBP-X700

le 14 mai 2018
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Avec un prix public de 249 euros, le lecteur UBP-X700 de Sony est pour AVcesar.com d'un excellent rapport qualité/prix. Passé au crible par notre partenaire au cours d'un test sans concessions, ce lecteur Sony a pour avantage d'offrir une voie de démocratisation aux supports physiques Blu-ray et 4K...

 


"L'an dernier, nous publiions le test du premier lecteur Ultra HD Blu‑Ray signé Sony, l’UBP‑X800. Un spécimen doté de l’essentiel d'un point de vue équipements, mais au prix indicatif toutefois un peu élevé, 349 euros. Cette année, Sony lance donc le UBP‑X700, une version un peu plus « light » aussi bien en termes de fonctionnalités que de tarif indicatif, ce dernier étant affiché à 249 euros. Si l’effort de Sony est louable et permettra sans nul doute de démocratiser un peu plus le format 4K Ultra HD Blu‑Ray, on regrette toutefois qu’aucune platine Ultra HD Blu‑Ray plus huppée ne soit disponible ou annoncée au sein de la gamme (comme chez Panasonic par exemple). En effet, à l’instar de ses grands frères (référence UBP‑X1000ES compris), le lecteur UBP‑X700 ne propose pas de traitement vidéo avancé.
 

 
La question du HDR Dolby Vision…


Dans un sens, et pour expliquer le choix commercial du constructeur japonais, cela peut se comprendre au regard des performances exceptionnelles du traitement vidéo proposées par les TV premium du géant japonais, grâce au célèbre processeur X1, mais tout le monde ne possède pas un TV Sony UHD/4K à la maison. Notons toutefois une nouveauté majeure sur l’UBP‑X700, la compatibilité HDR Dolby Vision annoncée (via mise à jour Firmware cet été). En effet, et cela peut être étonnant (voire décevant pour certains), compte tenu de l’annonce de téléviseurs HDR Dolby Vision, par la marque, les lecteurs Ultra HD Blu‑Ray Sony n'étaient, jusqu’alors, pas compatibles avec ce standard HDR. Pire encore, les matériels déjà commercialisés étaient dans l’impossibilité d’évoluer vers cette technologie HDR. Le Sony UBP‑X700 est donc là pour pallier ce manque et nous vous proposons son test complet aujourd'hui.
 
Présentation du Sony UBP‑X700


Ce lecteur possède un châssis classique, mais avec une armature en acier et un coffre en aluminium, ce qui explique son poids, 1,4 kg tout de même (alimentation déportée de 12 v/1,5 A comprise), malgré des dimensions très réduites : 320 x 45 x 217 millimètres. On retrouve la signature du constructeur nippon à travers un design sobre et plutôt agréable, avec une façade noir laqué qui contraste avec le noir mat du coffre. La face avant est par ailleurs très épurée avec un tiroir disque discret, un bouton Eject, un bouton On/Off, un port USB caché sous un capuchon et aucun affichage digital.
 

 
La connectique arrière n'est pas très fournie non plus, mais l'essentiel est là : deux sorties HDMI (dont une 2.0b) qui permettent de séparer les flux audio et vidéo, un port Ethernet Gigabit et une sortie coaxiale. Évidemment la fonction Wi‑Fi Mimo/Miracast est intégrée, mais on ne retrouve pas la compatibilité Bluetooth présente sur le modèle UBP‑X800. Cette dernière permettait d'envoyer la sortie audio sans‑fil vers une enceinte, un récepteur ou un casque compatible Bluetooth.
 

 
Un lecteur épuré donc, mais tout de même très fonctionnel. En premier lieu, on retrouve une large compatibilité avec quasiment tous les supports existants : Super Audio CD (SACD), CD (CD audio), CD‑R/CD‑RW, DVD+R, DVD+R DL (Double Layer pour double couche), DVD+RW, DVD‑R, DVD‑R DL, DVD‑RW, DVD‑Video, Ultra HD Blu‑Ray, BD‑RE, BD‑RE DL, BD‑Rom, Blu‑Ray 2D et BD 3D (BD Profile 5). En revanche, il perd évidemment la certification Hi‑Res Audio (alimentation et bloc optique de moins bonne qualité), l'algorithme DSEE‑HX et la lecture des DVD audio. Pour autant, il conserve une large gestion multimédia, y compris celle des fichiers dits « audiophiles » comme le DSD…
 
Plusieurs fonctionnalités intéressantes


De toute évidence, Sony nous propose un lecteur encore plus épuré que le UBD‑X800 de l’an dernier, déjà champion de l’épure. Comme déjà évoqué dans l’introduction de ce banc d’essai, de toute évidence, le marché des contenus 4K Ultra HD a besoin de ce type de lecteur pour démocratiser l'Ultra HD Blu‑Ray. Et si, comme déjà mentionné également, nous sommes frustrés de ne pas disposer d’un post‑traitement vidéo avancé (au regard de la puissance de la puce X1, on est en droit d’attendre mieux de Sony, notamment pour les possesseurs d’un TV à l’équipement basique qui souhaiteraient acquérir l’UBP‑X700), la qualité de décodage reste heureusement très intéressante. Nous y revenons plus avant dans ce test.
 

 
Pour y voir plus clair, nous vous proposons un récapitulatif des fonctionnalités phares, ou absentes, de ce lecteur sous forme d’un listing quasi exhaustif afin de ne pas trop surcharger la lecture du test :
 
Réglages du dématriçage en sortie vidéo via HDMI : Auto, YCbCr 4:2:2 ou 4:4:4 ou RVB (il n'est donc pas possible d'affiner ces réglages en RVB Avancé ou Limité, ou YCbCr 4:2:0, tout ceci se gère avec le mode Auto)

Upscaling Ultra HD : automatique en 24/50/60 im/s, mais trois modes possibles (Non, Auto1 ou Auto2). Le mode Auto1 propose les DVD et Blu‑Ray en 1 080p et les UHD Blu‑Ray en 2 160p (peut être utile si le TV propose un meilleur Upscaling que le lecteur). Le mode Auto2 sort tous les contenus en 2 160p. Le mode Non n'applique aucun Upscaling, quel que soit le contenu
Downscaling HDR/SDR : cinq paliers de réglage, mais pas d'Upscaling SDR/HDR

Post-traitement vidéo : limité à quatre modes images préréglés (que la Sortie soit sur Auto, 1 080p ou 4K) : Pièce claire, Tel quel, Cinéma et Auto. On note aussi deux modes Personnel pour optimiser l'image à son goût grâce à trois réducteurs de bruit (FNR, BNR et MNR), Contraste, Luminosité, Couleur, Teinte. Précision, le mode Tel quel ne touche pas du tout au signal

Disparition du mode Sortie directe (pourtant présente sur le X800) : elle permet de confier l'image sans traitement, ni désentrelacement, ni Upscaling à un Scaler externe, amplificateur ou diffuseur
Aucun réglage de Sharpness, ni d'amélioration des contours ou détails
Traitement vidéo en streaming : possibilité d'ajuster la puissance de traitement avec les vidéos lues en streaming avec d'excellents résultats avec Youtube, Netflix ou autres services de VOD (quatre niveaux de puissance de traitement pour réduire les artefacts, bruit et blocs de compression Mpeg)

Réglage 3D : possibilité de choisir la taille d'écran pour optimiser la parallaxe en lecture 3D
Réglage V-Strech : pour adapter l'image avec une toile de projection au format 2.35:1
Désentrelacement i/p : choix du type de désentrelacement (Vidéo ou Film)
Sortie Deep Color : Auto ou Non (pas de choix en 8, 10 ou 12 bits), pas de réglage Super Bit Mapping 14 bits ou 16 bits
Sortie audio numérique : Bitstream ou PCM avec possibilité de Downmix en stéréo, et possibilité de limiter la sortie en 192 kHz, 96 kHz ou 48 kilohertz Possibilité d'activer le Dynamic Range Control (pas de DSEE‑HX)
Gestion des Super Audio CD : soit la couche SACD en sortie DSD ou PCM en 88,2 kHz (5.1 ou 2.0), soit la couche CD audio en sortie stéréo LPCM 44,1 kHz et 16 bits. Absence de lecture des DVD audio
Transcodage des pistes audio : possibilité de convertir les pistes audio stéréo ou 5.1 en DTS‑Neo:6 Music ou Cinema 5.1
Réglage langues des DVD/Blu‑Ray : possibilité de choisir la langue par défaut de l'interface ou des menus des DVD/Blu‑Ray ou des films et sous‑titres
Contrôle parental : par zone et type de support (DVD, Blu‑Ray, VOD, contenu internet)
Double sortie HDMI : gestion des deux sorties HDMI avec le choix de la sortie audio : Auto, HDMI 1 ou HDMI 2
Gracenote : possibilité de récupérer des infos pour les CD audio depuis la base de données Gracenote
Nom en réseau : Possibilité de changer le nom de l'appareil sur le réseau personnel
Lecture multimédia : via HDD en NTFS ou Fat32, ou via UPnP (DLNA) (pas de Samba, ni de NFS)
Applications : accès à diverses applications qui ne sont toutefois pas si nombreuses : Netflix, OperaTV, Youtube, Berlin Philarmonique, Wuaki.TV, Mubi, Spotify
 

 
Compatibilités multimédia


Nous l'avons vu, malgré l'absence de certification Hi‑Res Audio, ce lecteur dispose tout de même d'une large compatibilité avec les supports physiques tel que le Super Audio CD, mais également multimédia, même si évidemment, rien ne remplacera un véritable lecteur multimédia comme le Zappiti One 4K HDR (cliquez sur la référence pour découvrir le test complet du produit par la rédaction d’AVCesar.com), probablement la référence actuelle dans le domaine.
 
Cela dit, la principale différence entre un vrai lecteur multimédia et le Sony UBP‑X700 vient de l'absence de lecture de formats avancés comme les répertoires Blu‑Ray ou Iso DVD/BD, ce qui ne concerne pas énormément d'utilisateurs. Pour ceux qui utilisent des formats plus classiques, ce lecteur peut s'avérer largement suffisant. En effet, l’UBP‑X700 lit de nombreux formats HD et Ultra HD y compris en HEVC, Rec.2020, HDR10 et 10 bits comme les MKV, MP4, DivX ou encore les x265 et x264, les AVC‑HD, Mov, AVI, Mpeg4, MP4, M4v, M2TS, TS, Mpg, Vob, VRO, VP9 et WMV HD, entre autres. Précision, pour les formats vidéos 3D, seuls les Blu‑Ray 3D et les MTS 3D issus de caméscopes sont lus automatiquement en 3D séquentielle (FramePacking) ; tous les autres sont lus uniquement en Side‑by‑Side ou Top&Bottom et ce sera au téléviseur de faire la conversion en 3D séquentielle.
 


Côté audio, les codecs Flac (5.1 et 192/24), AAC, AIFF, Alac (96/24), DSD/DSDIFF 2,8/5,6 MHz (.dff et .dsf), HE‑AAC, Ogg, Wav LPCM, MKA, WMA Pro sont acceptés. Évidemment, avec les Blu‑Ray, tous les formats audio comme les DTS‑HD 7.1 DTS:X 7.1.4, Dolby TrueHD 7.1, Dolby Atmos 7.1.4 sont parfaitement gérés en Bitstream ou décodage LPCM 7.1. Signalons également la compatibilité Gapless qui permet une lecture sans coupure entre chaque morceau. Enfin, côté photos, tous les formats sont lus comme le Jpeg, PNG ou Gif, y compris le format 3D MPO, mais pas de JPS (Jpeg stéréoscopique).


 
Fonction multimédia basique mais fonctionnelle


Précisons qu'en lecture multimédia, tous nos films ont été lus sans problème, en dehors de quelques rares saccades avec certains MP4, y compris certains échantillons Ultra HD HEVC 10 bits et Rec.2020. Les pistes audio DTS‑HD et Dolby TrueHD sont parfaitement acceptés en dehors de quelques rares fichiers. D'autre part, les vidéos 24p sont lues en 60 im/s, mais la lecture est parfaitement fluide. La gestion des sous‑titres fonctionne bien, mais c'est très basique, sans possibilité de les repositionner ni de changer leur couleur ou leur grosseur. Bref, de façon générale, la gestion multimédia s’avère basique, mais très fonctionnelle. On peut également regretter l'absence de système de jaquettes (surtout pour un lecteur compatible Gracenote), mais surtout l'absence des protocoles réseau SMB ou NFS, ou encore d'autoframerate 24/50/60 im/s (sauf en lecture Blu‑Ray/DVD évidemment).
 


Concurrence
Si on ne considère que les lecteurs Ultra HD Blu‑Ray commercialisés en 2018, ou en passe de l’être, le Sony UBP‑X700 ne rencontre finalement que très peu de concurrence. Cette année peu de spécimens ont encore vu le jour.
 
On peut tout de même citer le lecteur Panasonic DP‑UB320 qui ne lit pas les SACD, mais se démarque avec l'intégration d'un chipset HCX et 4K Chroma haute précision très performant et une gestion multimédia et réseau très complète (UPnP, Samba).

Sinon, le futur LG UBK90 est lui aussi équipé de deux sorties HDMI, du Wi‑Fi et du HDR Dolby Vision, pour le même tarif.
 
Enfin, deux autres platines sont annoncées aussi chez Samsung mais leur présentation n’est pas prévue avant le salon IFA de Berlin en septembre.

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