Eberhardt, qui distribue Asko en France, a convié la presse à Lidköping, en Suède, pour présenter les nouveautés en lave-vaisselle et cuisson de la marque suédoise ainsi que le Centre de R&D. Franck Pellé, Président du Directoire, a pris la parole en toute franchise pour informer la profession sur le présent et l'avenir d'Eberhardt.
En voici la retranscription...
Une entreprise familiale aux valeurs fortes
"Eberhardt est une société qui date de 1912 et qui est restée une société familiale. Le propriétaire actuel, Christian Eberhardt, est le petit-fils du fondateur. Notre très très grande fierté, c’est de distribuer des marques comme Asko, Liebherr ou Falmec car ce ne sont pas des marques « fake », que ce soit au niveau de la construction des produits ou de la philosophie. Ce sont des entreprises européennes, qui se sont vraiment développées avec cet esprit d’écologie mais aussi de bienveillance vis-à-vis des salariés.
Quand Asko affirme développer les meilleurs lave-vaisselle du monde, nous pouvons le confirmer. Nous en sommes fiers, c’est un honneur de pouvoir distribuer de tels produits. Idem dans le domaine du lavage, les lave-linge d’Asko sont uniques sur le marché grand public.
Comment s’aperçoit-on qu’une société est authentique ? En ce qui concerne les produits, en les touchant, en les manipulant, on perçoit immédiatement la qualité. En revanche, on se rend compte de la bienveillance de l’entreprise lorsqu’elle vit des étapes difficiles."
Un choc qu’Eberhardt surmonte la tête haute
"Nous passons actuellement une étape difficile puisque nous étions le distributeur de Liebherr depuis 1954. Le 14 juin 2022, Liebherr nous a annoncé ouvrir sa propre filiale en France au 1er janvier 2024, une décision stratégique du groupe. Ce qui nous laissait 18 mois pour faire face à ce choc puisque nous réalisions à peu près deux tiers de notre chiffre d’affaires avec Liebherr. Depuis toutes ces années, nous avions beaucoup développé la marque.
En ce qui concerne Eberhardt, il s’agit d’un choc, financier et humain. Quelles sont les sociétés qui peuvent survivre à une telle secousse ? Aucun industriel car il y a de tels investissements dans les machines-outils, les terrains et les bâtiments qu’on ne peut pas survivre à une telle perte de chiffre d’affaires. Dans notre cas, c’est différent parce que nous n’avons pas d’industrie ; nous distribuons des produits d’industriels. Donc chez Eberhardt, tout repose sur les hommes et les femmes de l’entreprise. Cela nécessite évidemment un redimensionnement puisque nous étions 184 salariés à temps plein et nous allons passer à 85 salariés."
Une gestion bienveillante de la situation
"Notre entreprise familiale étant bienveillante, nous ne souhaitons pas que des salariés qui nous ont été fidèles se retrouvent sans travail. Nous avons entrepris deux choses. D’abord de nous entendre avec Liebherr pour qu’ils ouvrent leur futur siège social à Strasbourg plutôt qu’à Colmar et puissent embaucher une grande partie des salariés qu’Eberhardt ne pourra pas garder. D’autres partent en retraire ou préretraite. Ensuite, nous mettons tout en œuvre pour prendre soin de ceux qui devront aller chercher une nouvelle aventure professionnelle, notamment via un cabinet d’outplacement. Pour certains, qui sont restés fidèles à Eberhardt pendant parfois 20 ou 30 ans, quitter cette entreprise bienveillante peut être très dur psychologiquement. Nous les accompagnons. Enfin, nous veillons aussi à ce que ceux qui restent chez Eberhardt s’y sentent bien, sans frustration. Que ceux qui vont travailler chez Liebherr y aillent de bon cœur et que ceux qui vont devoir chercher un emploi se sentent vraiment épaulés fait partie de nos priorités. C’est en cela que se distinguent les entreprises bienveillantes envers les personnes."
Préserver la qualité de service avant tout
"En 111 ans, Eberhardt en a vécu des périodes difficiles et des coups durs. Elle s’est toujours redressée. Parce que les hommes et les femmes de l’entreprise ont été fidèles et suffisamment engagés, se sont serré les coudes, ont travaillé plus dur quand il le fallait. C’est exactement ce qui se passe aujourd’hui. Mais il y a aussi une autre raison : une entreprise familiale a des visions à long terme, dans l’optique de transmettre quelque chose. Eberhardt a choisi de conserver un maximum de salariés pour réduire les dégâts sociaux et également pour assurer la même performance de services. Notre raison d’être est vraiment l’excellence du service entre l’usine et le distributeur. "