Responsabilité environnementale : le SNEC veut transformer les contraintes en opportunités

Responsabilité environnementale : le SNEC veut transformer les contraintes en opportunités

le 12 juin 2023
Partager sur

Le Syndicat National de l’Equipement de la Cuisine vient de tenir son assemblée générale. Des nouveaux chantiers majeurs sont mis en oeuvre, du suivi des déclinaisons à venir de la loi Agec à la création d’une commission dédiée au RSE. De quoi transformer encore les contraintes en opportunités de business selon Christian Mennrath, Président du SNEC fraîchement réélu. Et pour renforcer sa légitimité en matière de RSE, le SNEC envisage la labellisation AFNOR.

Responsabilité environnementale : le SNEC veut transformer les contraintes en opportunités

 Le SNEC, syndicat professionnel de l’équipement de la cuisine vient de tenir sa dernière assemblée générale le 25 mai. L’occasion, pour son président Christian Mennrath, d’établir le bilan après une premier mandat de trois ans marqué par le développement de services destinés à aider les professionnels de la cuisine équipée au quotidien. Le président réélu pour un nouveau mandat a également listé les nouveaux défis à venir pour la filière de manière à transformer les contraintes en opportunités de business, notamment en matière de RSE, responsabilité sociale et environnementale, chantier majeure des années à venir.

En introduction de l’assemblée générale, Christian Sarrot, Secrétaire Général du SNEC, a souligné combien l’univers de la cuisine était en pleine mutation et le soutien indéfectible du syndicat pour ses adhérents afin d’affronter ces bouleversements. « Le Syndicat National de l’Equipement de la Cuisine est une organisation professionnelle un peu particulière au servjce exclusif de ses adhérents mais aussi spécialiste des métiers de l’habitat et du sur mesure. Nous apportons ainsi un appui quotidien en matière de logistique et de services juridiques et administratifs avec notamment notre équipe d’avocats spécialisés». Le SNEC apporte ainsi son soutien concret pour ses adhérents afin de les aider à se dégager cette lourde partie administrative et logistique et se concentrer sur leur métier de fabricant et distributeur. En témoigne l’accompagnement ces deux dernières années autour de la la législation de la TVA notamment mais aussi aux problématiques actuelles en période d’inflation.
Le SNEC aujourd’hui défend les intérêts de 1 600 adhérents. A cet égard, Christian Sarrot rappelle que cela représente deux tiers des magasins dans l’hexagone qui représente quelque 5 000 magasins de cuisine et d’équipement sur mesure. Cette croissance et fidélisation des adhérents au SNEC est non seulement due à l’aide concrète du syndicat mais aussi à ses administrateurs, porte-paroles tel, le nouvel administrateur, Jean-François Caron, directeur de Nobilia France, suscitant l’adhésion de nouveaux adhérents du groupe FBD. Mais également de Der Kreis, nouveau membre ayant généré également de nouveaux adhérents ou encore Veneta Cucine qui, en tête de réseau est venue avec l’intégralité de ses magasins comme adhérents.

Partenariat avec l’éco-organisme Ecomaison

Cependant, Christian Mennrath précise : « il ne s’agit pas de faire la course aux nouveaux adhérents mais de bien les servir » et à ce titre, « le SNEC est dans l’anticipation permanente des problèmes à venir car comme toute contrainte, il s’agit de transformer cette dernière en opportunité à l’instar de la facturation électronique mais aussi les conséquences de la loi Agec avec le travail sur la réparabilité et le réemploi ». A cet égard, le SNEC a inauguré une nouvelle commission RSE mais également un partenariat avec l’organisme Ecomaison. La question de la réparabilité signifie un développement de business pour le secteur et une fidélisation des clients qui ne s’orienteront pas vers des réparateurs hors circuit pour un problème de charnières démontées de la cuisine par exemple. Et Christian Mennrath de préciser :« S’inscrire dans ce mouvement dans l’air du temps permettra qui plus est de séduire de nouveaux profils de salariés ». Initiée en mars dernier, la collaboration avec Ecomobilier s’organise autour d’une plateforme d’échange afin de construire des solutions pertinentes. De quoi également expliquer au consommateur final, l’utilisation de cette taxe écoparticipation en termes de stockage en déchèterie, tri et recyclage des matériaux de l’ancienne cuisine déposée et en partie constituée de matières à recycler. L’organisme EcoMaison, partenaire désormais du SNEC, est également une interface avec l’administration et effectuer un suivi des développements de la loi Agec.

Une labellisation AFNOR permettra de renforcer la légitimité sur le sujet

« La RSE autour de la problématique environnementale est non seulement dans l’air du temps mais est également un positionnement pour séduire les nouveaux salariés sans compter les clients » souligne le Président.Le SNEC a initié ainsi une commission dédiée présentée par Thierry Dardelle, administrateur du SNEC qui constitue un gros chantier pour le syndicat. « Tout a débuté avec la loi AGEC qui va être déclinée et imposer de nouvelles pratiques notamment en matière de réparabilité. Or, la RSE concerne toutes les entreprises comme les grandes structures mais également les TPE et magasins indépendant » souligne Thierry Dardel. « Derrière la RSE, il y a un pilier réglementaire, social mais également économique traduit par le choix des prestataires ». Outre une synthèse de bonnes pratiques en matière de RSE, mise en œuvre par la commission, le SNEC envisage la labellisation AFNOR pour renforcer sa légitimité en matière de RSE. La réflexion RSE a en effet un impact non seulement environnemental mais également des atouts pour séduire de nouveaux profils en termes de recrutement mais également de quoi renforcer l’attractivité de clients de plus en plus préoccupés par la question.

Cette question a été de facto abordée par le débat qui concluait l’AG, une fois les comptes financiers approuvés. Christophe Gazel, directeur de l’IPEA et Pascale Hebel, directrice de l’institut C-ways ont brossé de concert les perspectives de la consommation, du marché de l’habitat e général et de la cuisine en particulier.

Télé-travail, semaine de 4 jours… des Français qui déjeunent davantage chez eux

Après de multiples crises entre Covid et guerre en Ukraine et son enchainement sur l’inflation, les consommateurs ont profondément modifié leurs comportements, certaines tendances étant déjà apparus mais renforcés à commencer par le déplacement des populations de grandes villes vers des plus petites villes voire en zone rurale. Surtout, les effets de la crise sanitaire ont fait perdurer le télétravail avec au moins un jour de télétravail par semaine qui conduit à une baisse de 7,5% des repas pris à l’extérieur et donc pris à domicile selon l’étude de C-ways.
Côté aménagement de leur intérieur, 72% des Français souhaitent moins de meubles par pièce et 84% d’entre eux souhaitent « décloisonner » en profitant de pièces plus grandes selon les derniers chiffres de mai de l’enquête IPEA. On constate ainsi 61% des cuisines ouvertes sur le salon, une tendance confirmée même si 16% de personnes dotées de cuisine ouverte souhaitent revenir à une cuisine fermée. Dans un contexte inflationniste, les plus fortes baisses d’achats de biens physiques portent sur les dépenses en équipement de foyer de -5,6% à mettre en parallèle avec un fort rebond en la matière en 2021 de + de 7,1%. Les tensions inflationnistes sur le pouvoir d’achat incitent 45% des ménages ayant l’intention d’acheter une cuisine de faire appel un financement selon une étude Sofinco citée par Christophe Gazel.

La fonctionnalité avant le style

Comparé aux années 1980, Christophe Gazel souligne un important différentiel en matière de critère de choix, le consommateur privilégiant désormais la fonctionnalité à 78% des consommateurs interrogés par rapport au style. Une tendance forte qui souligne l’ergonomie et la durabilité d’un équipement fonctionnel au-delà de son esthétique. Par ailleurs, 20% des Français déclarent être intéressés par la location d’appareils électroménager. Les Français sont également intéressés par la consommation de seconde main voire une consommation collaborative telle la location d’appareils électroménager.
Ces nouveaux modes de consommation et leurs stratégies axées sur la sobriété et le lien social sont motivées par les préoccupations environnementales, la France étant le pays où la préoccupation du changement climatique est la plus forte, de la part des consommateurs sur 28 pays devant l’Allemagne, l’Autriche et les Pays-Bas. La sobriété, l’achat d’occasion et la réparabilité sont des tendances à même de perdurer et d’être prise en compte par la filière de la cuisine. Une façon concrète de compenser le creux d’activité à terme, après les nouveaux emménagements pour leur retraite par les Baby-Boomers et la baisse de jeunes foyers à venir, une effet démographique soulignée par Pascale Hebel alors que des tensions sur l’immobilier sont déjà constatées. De quoi encourager les perspectives en matière de RSE travaillées par le SNEC.

En savoir plus
Cuisinistes : occasion, réparation, formation, parmi les chantiers 2023 du SNEC
Le SNEC anticipe les nouvelles évolutions qui vont impacter le marché de la Cuisine
Partager sur
Les marques en campagne
A lire également
Cliquez ici
pour recevoir la Newsletter
OK

Quelle utilisation de votre adresse email ?


Neomag ne vous demande que votre adresse email afin de vous envoyer notre lettre d'information.

Vous pouvez à tout moment vous désinscrire en cliquant sur le lien en fin de lettre, ou en nous envoyant un mail à contact@neomag.fr

Neomag s'engage à ne pas louer ni vendre ni céder votre adresse mail à une autre société.

La durée de vie de conservation de votre adresse dans nos fichiers est maximale, ne s'interrompant qu'à votre demande.

Pour plus d'informations, vous pouvez consulter nos mentions légales et la partie consacrée au respect du RGPD

Pour accepter de recevoir la lettre d'informations Neomag, merci de bien vouloir inscrire votre adresse mail.

Je refuse
J'accepte