2023 est une année compliquée pour le marché du petit électroménager. Les marchés sur lesquels évoluent les marques du groupe De’Longhi, celui du café et de la préparation culinaire notamment, ne sont pas épargnés. Entrer dans le réseau des cuisinistes serait un moyen de toucher une nouvelle clientèle, avec des motivations d’achat différentes. Quant aux cuisinistes, ils auraient également tout intérêt à s’intéresser de plus près au petit électroménager et le groupe n’a pas manqué de leur exposer ses arguments.
Petit électroménager : De’Longhi Group à la rencontre des cuisinistes
C’est la première fois qu’un spécialiste du petit électroménager était présent sur le salon EspritMeuble. De’Longhi Group exposait sur son stand des produits de ses quatre marques (De’Longhi, Kenwood, Braun, Nutribullet). Le groupe a pour ambition de développer sa présence chez les cuisinistes et d’inscrire le petit électroménager comme un élément à part entière du projet de cuisine.
A peine 8% des Français équipés d'un expresso broyeur aujourd'hui
En cette fin d’année, les marchés du café commencent à se porter un peu mieux et tirent leur épingle du jeu. Mais pour la préparation culinaire, c’est plus complexe. Selon Xavier Caro, Directeur Marketing et Communication chez De’Longhi France, il y a plusieurs explications à cela. D’abord, en ce qui concerne l’expresso broyeur, les Français sont encore en train de s’équiper : le taux d’équipement est estimé à environ 8% alors qu’il pourrait grimper jusqu’à 20 ou 30%. De plus, selon lui, « la machine à café reste un produit indispensable. Si elle ne fonctionne pas, les consommateurs ont besoin de trouver rapidement une solution. Alors que certains appareils de préparation culinaire sont des produits plaisir. Si on ne les a pas, on fait différemment ». C’est ce qui expliquerait que dans une période peu favorable économiquement, les consommateurs continuent à investir dans les machines à café mais beaucoup moins dans les appareils de préparation culinaire et notamment les robots pâtissiers, qui accusent le recul le plus important (de l’ordre de 30%).
En outre, même si le marché de la préparation culinaire n’est pas saturé, pendant la crise sanitaire, tous les intentionnistes ont franchi le cap de l’achat, d’après Xavier Caro. Et ceux qui ne l’ont pas fait à ce moment attendent désormais une période plus propice. Il estime que le marché pourrait revenir à un niveau stable en 2024 et renouer avec des dynamiques positives après être considérablement descendu.
«Une source de revenus additionnelle très conséquente et extrêmement qualitative »
Si rencontrer un acteur du monde du PEM sur un salon dédié aux cuisinistes peut sembler surprenant, la participation de De’Longhi à EspritMeuble ne doit rien au hasard. Le groupe, qui travaille actuellement avec certains cuisinistes de manière occasionnelle, entend développer des collaborations plus systématiques. Et faire du petit électroménager une partie du projet de cuisine à part entière, pensé et choisi dès sa conception. «Nous cherchons à nous inscrire véritablement dans le projet des cuisinistes, explique Xavier Caro. Nous voulons leur proposer une vision ».
C’est pourquoi lors du salon, De’Longhi présentait ses produits non pas par univers ou par marques mais par collections. Une bonne occasion de montrer la capacité du groupe à proposer du PEM au design et aux coloris assortis, multimarque, sans que les cuisinistes doivent multiplier les interlocuteurs.
En outre, le groupe a cherché à démontrer que le PEM est important dans la construction d’une cuisine – pour les cuisinistes comme pour leurs clients. Après avoir vendu la cuisine et l’incontournable gros électroménager, « il y a une couche que les cuisinistes ne travaillent pas mais qui peut être une source de revenus additionnelle très conséquente et extrêmement qualitative, c’est la brique du petit électroménager. Les émotions sont dans le petit électroménager, c’est ce qui va apporter de la magie à la cuisine » souligne Xavier Caro.
Selon lui, cette approche contribuerait aussi à rendre le PEM plus durable. « Quand on a acheté son PEM comme partie intégrante de sa cuisine, que tout est homogène et pensé pour être installé dedans, il va vraiment falloir rencontrer une véritable difficulté pour qu’on jette le produit. C’est un élément de cette cuisine, pas seulement un équipement qu’on y a ajouté. Le fait de fonctionner en projet favorise la durabilité des produits ».
Plus que des produits, des collections
Le groupe De’Longhi développe de plus en plus ses produits avec une approche par collections ; ils sont faits pour être associés. Les lignes se font aussi plus contemporaines et les formats plus compacts pour faciliter l’installation dans les plus petites pièces comme les cuisines citadines. « Regardez nos derniers lancements, comme Rivelia. Ça n’est pas un unique produit mais une collection. Et il ne s’agit pas seulement de couleurs mais de textures et de styles de designs. Le groupe travaille la vision cuisine, plus globale, et bâtit les produits pour pouvoir se rapprocher au maximum de ce type d’acteurs » complète Xavier Caro. Cette stratégie participera au développement des nouveautés qui sortiront en 2024 et dans les années à venir.