Les périodes de confinement ont amené les Français à réorganiser leur maison pour y faire plus de place et la rendre plus facile à vivre. Dans le même temps, le contexte économique renforce la tendance d’une maison plus efficace côté énergétique.
Ainsi, selon l’étude Profil 2024, 61% des ménages français ont l’intention d’acheter au moins un bien pour l’équipement de leur maison en 2024. Les intentions d’achats qui progressent fortement portent sur les fenêtres (+ 83.3%) et les systèmes de chauffage (+42%). La cuisine obtient également un arbitrage plus favorable en 2024 avec 3,2 millions de ménages qui envisageant un achat pour cette pièce (+ 23%).
Côté travaux, près de la moitié des propriétaires de maison se lanceront dans des travaux en 2024 (47%). Ce sont les travaux simples comme la pose de papier peint ou la peinture des murs qui seront majoritairement effectués (21% des ménages). En seconde position, on retrouve les travaux d’isolation intérieure et extérieure, les Français ayant pris conscience qu’une bonne isolation était un atout non négligeable pour économiser sur leur facture de gaz ou d’électricité.

Un arbitrage croissant entre le neuf et l’occasion

Dans une période de hausse des prix et de vives tensions sur leur pouvoir d’achat, les ménages arbitrent. Fait nouveau, l’arbitrage se fait de plus en plus entre le neuf et l’occasion, entre le fait de réparer plutôt que de changer, et non plus simplement entre des achats de produits neufs dans différentes catégories d’achat (vêtement vs équipement de la maison par exemple). 

Les Français n’hésitent plus à avoir recours au marché de l’occasion. 34% des ménages qui envisagent de s’équiper en 2024 sont prêts à recourir à la seconde main pour au moins un de leurs achats, alors qu’ils étaient 29% en 2023. Cela concerne principalement les meubles (table, chaise, bureau...) et le matériel de sport.

Mais aussi entre la réparation et le changement

82,7% des Français déclarent préférer réparer un meuble ou un électroménager lorsqu’il est abimé ou en panne plutôt que d’en acheter un neuf. Et en 2024, le doublement du montant du bonus réparation pour les cinq appareils que sont le lave-linge, le lave-vaisselle, le sèche-linge, l’aspirateur et le téléviseur devrait renforcer cette tendance.
Lorsque les ménages préfèrent racheter et se séparer du produit endommagé, ils n’hésitent pas pour autant à lui donner une seconde vie. Ainsi seulement 30% des ménages qui se séparent de leur mobilier plutôt que de le réparer vont le jeter, alors qu’un quart va le donner à une association, un autre quart va le revendre d’occasion et les 20% restants donnent à leur famille ou amis. Pour illustrer, la montée en puissance de la tendance à réparer plutôt qu’a changer, Christian Fuchs prend l’exemple de Darty Max, soutenu par le Crédit Agricole. Rappelons que Crédit Agricole Consumer Finance et sa marque commerciale Sofinco, partenaire du groupe FnacDarty en matière de crédit à la consommation, est associé au distributeur depuis février 2021 pour promouvoir et élargir l’accès à ce service d’abonnement.  

L’argument écologique progresse

Bien que la recherche d’économies soit la raison première de l’achat d’occasion pour 65,7% des Français, l’argument écologique progresse et est cité par 40,5% des futurs acheteurs de produits d’occasion. Plus de la moitié des Français (51,5%) sont par ailleurs d’accord avec le fait de privilégier la fabrication locale quitte à payer plus cher et ils sont autant à acheter des produits de fabrication éco-responsable pour leur logement (54,2%).

Le recours au financement privilégié pour les achats les plus onéreux

36% des futurs ménages acheteurs auront recours à une solution de financement pour au moins un de leurs achats d’équipement de la maison en 2024. Ces intentions sont en baisse par rapport à 2023 dans toutes les catégories, alors même que la tension sur le pouvoir d’achat reste élevée. Le recours au financement sera privilégié pour les achats les plus onéreux. En tête le système de chauffage (40,2% des futurs acheteurs), puis la climatisation (39,8%) et l’achat de canapés et fauteuils (34,5%).
Suite à la hausse des prix et des taux d’intérêts, les consommateurs sont très vigilants sur le montant des mensualités. Certains privilégieront d’allonger la durée de leur financement. C’est majoritairement le cas pour l’achat de fenêtres (43,30%) et de matériel de sport (40%). D’autres préfèreront diminuer le montant de leur achat. C’est le cas pour l’achat de domotique (50%), d’un dressing (42,9%) ou l’isolation du logement (41,2%).
« Les effets de la crise énergétique et économique sur les attitudes des consommateurs seront encore bien présents en 2024, résume Christian Fuchs, Directeur Partenariats Stratégiques et Prospection de Sofinco. Bien que la question environnementale progresse, elle reste devancée par une préoccupation financière très forte. Les tendances pour l’équipement de la maison que sont la réparation et l’occasion répondent à ces deux enjeux et les entreprises du secteur ont tout intérêt à favoriser ces comportements. Le financement sera aussi un moyen pour les Français de continuer à améliorer leur habitat et notamment sa performance énergétique. »

Un parcours d’achat qui démarre à plus de 80% en ligne

Même si les Français privilégient très largement l’achat en magasin pour aménager leur logement, en 2024 ils souhaitent passer plus de temps chez eux, parce que la situation économique et sociale les y pousse (67%), mais aussi parce que cette maison reste un « refuge » contre le monde qui les entoure (88%). Ils seront ainsi 8 sur 10 à démarrer leur parcours d’achat en ligne, depuis chez eux. « Ces tendances devraient inciter les professionnels du secteur à développer encore un peu plus l’omnicanalité de leurs parcours et développer le service et le conseil pointu en magasin », souligne Christophe Gazel, Directeur de l’Institut de la Maison.

* Etude menée en ligne du 24 novembre au 7 décembre 2023 auprès d’un échantillon représentatif de 6 000 ménages Français sur des critères d’âge, de profession, de région d’habitation, de type de logement et de statut d’occupation de ce logement selon la méthode des quotas.