Au printemps, De Dietrich avait dévoilé à la presse une partie de sa nouvelle gamme Philharmonie. Nous n’étions donc pas totalement surpris par les partis pris en matière de design et de nomenclature, contrairement à certains visiteurs peut-être. En effet, De Dietrich a pris le contrepied de certaines tendances. Par exemple, là où les fours tendent à se dispenser de poignée et de boutons, ceux de la collection De Dietrich Philharmonie arborent fièrement une poignée courant sur toute leur largeur et une énorme molette. Certes, mais ces choix ne doivent rien au hasard. Pas plus que celui de ne pas se cantonner au noir mat comme bien des concurrents mais de proposer une palette de finitions très complète qui va d’ailleurs jusqu’au blanc. Une aubaine pour les cuisinistes à la recherche de coloris originaux, de personnalisation et d’une histoire à raconter – en l’occurrence, celle de la gamme Philharmonie est riche.
Avec Philharmonie, De Dietrich s'impose en chef d’orchestre du Made in France
De Dietrich vient d'opérer une refonte totale de sa gamme encastrable. La précédente, baptisée Fascination, datait de 2017. Au salon EspritMeuble, le fabricant français la présentait quasiment au grand complet et exposait même des nouveautés qui vont l'étoffer en 2025. Si la collection Philharmonie est une ode à la musique, cette gamme Made in France est surtout un bel hommage au savoir-faire industriel et culinaire hexagonal.
Le parfait mariage entre tradition et innovation
De Dietrich a bien entendu participé à EspritMeuble pour dévoiler sa nouvelle collection Philharmonie. Mais l’enjeu est bien plus large. Il s’agit ici de remettre la marque sur le devant de la scène en rappelant son ADN, ses origines et ses valeurs. En l’occurrence, si elle a plus de 300 ans (elle a été créée en 1684) et qu’on l’associe à une longue tradition industrielle, le Groupe Brandt rappelle volontiers que De Dietrich a toujours été une marque innovante, qui est à l’origine de la première cuisinière, du four à pyrolyse ou de la technologie horiZone – soit les tables de cuisson avec des zones flexibles combinables – nos différents interlocuteurs n’hésitent pas à nous le remémorer sur le stand. En deux mots, De Dietrich marie innovation et tradition - industrielle, culturelle et culinaire. Si les produits demeurent frappés du même logo représentant un cor de chasse depuis plus de trois siècles, leur design et les technologies qu’ils embarquent, eux, sont toujours à la pointe. En témoigne la palette de déclinaisons et finitions proposée, qui fait de Philharmonie l’une des collections parmi les plus complètes du marché (tous les produits se déclinent dans pas moins de cinq finitions).
Les fours proposent une fonction airfry, particulièrement tendance et recherchée. Elle est même disponible sur des fours multifonction assurant de la cuisson 100% vapeur. Parmi les technologies remarquables présentées par la marque à EspritMeuble, on peut aussi signaler un four permettant de la cuisson traditionnelle, de la cuisson jusqu’à 100% vapeur et un nettoyage pyrolyse, ce qui reste extrêmement rare sur le marché (vapeur et pyrolyse faisant difficilement bon ménage).
Célébration du savoir-faire à la française – industriel et culinaire
De Dietrich opère également une très belle mise en avant du Made in France. Dans un contexte économique qu’on sait compliqué, c’est selon les représentants de la marque un véritable argument à mettre en avant pour les cuisinistes (à condition toutefois qu’à qualité égale, les équipements soient vendus au même prix que les autres précisent-ils).
La totalité des produits présentés sur le stand sont en effet fabriqués en France, les sites de production étant situés à Orléans et à Vendôme. Mieux : les gammes sont même conçues dans l’Hexagone, puisque le bureau de R&D est lui aussi installé à Orléans. Les produits de la gamme Philharmonie sont donc made in France mais aussi Origine France Garantie (la seconde certification émanant du bureau Veritas nous précise-t-on), ce qui assure notamment leur traçabilité.
Les arguments qui plaident en faveur d’équipements fabriqués en France ne manquent pas : écologie (l’appareil parcourt moins de 1000 km pour être livré), réactivité par rapport au marché et aux attentes des consommateurs, pièces détachées disponibles rapidement à proximité (Cergy), ce qui facilite le SAV si besoin...
On l’aura compris, De Dietrich mise beaucoup sur le Made in France et l’argument fait mouche à l’intérieur des frontières comme en dehors, par exemple en Asie. Le fabricant ne se contente pas de faire rayonner le savoir-faire industriel français. Il porte aussi la culture culinaire française avec un ambassadeur de choix en la personne de Pierre Gagnaire. En effet, les fours et tables de cuisson embarquent des recettes élaborées par des chefs français ; les algorithmes utilisés par les fours ont été conçus pour qu’on retrouve le « goût à la française » et la manière dont on cuisine en France – cette sorte de « french touch » culinaire, quel que soit l’endroit où le four est vendu dans le monde.
De Dietrich Philharmonie : des équipements développés pour et avec les consommateurs
De prime abord, le design de la nouvelle collection Philharmonie peut surprendre. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle sort de sentiers battus. Le nom de la gamme, qui renvoie à la musique, fait référence à l’émotion que procure la cuisine (tout comme la musique) et à la possibilité pour chacun d’exprimer sa virtuosité culinaire avec des instruments conçus et fabriqués soigneusement. Pour développer sa gamme, De Dietrich a totalement repensé l’esthétique ainsi que l’interface. Et à chaque fois, ce sont des consommateurs qui ont été sollicités et ont eu le dernier mot. En ce qui concerne le design, c’est celui plus « diamanté » ou « facetté » qui a plu. La poignée des fours, qui tend à disparaître sur de nombreux fours de la concurrence, joue justement de ces formes géométriques. Elle s’étend même sur toute la longueur. C’est parce que les consommateurs ont trouvé cela plus pratique et esthétique.
Même argument concernant la large molette que l’on retrouve sur tous les fours quand bien des modèles actuels optent pour un bandeau entièrement tactile. Pour le pilotage des appareils, notamment les fours et tables de cuisson, l’expérience ergonomique serait inspirée de ce qui se fait dans l’automobile. Et là encore, les ingénieurs ont beaucoup observé les consommateurs. « Nous avons effectué un important travail sur toute la partie UX et UI. Nous avons fait beaucoup d’études avec des consommateurs pour analyser la manière dont ils utilisent nos produits et ceux de la concurrence et comprendre pourquoi ils les utilisent de telle ou telle manière » explique Mauricio Del Puerto. Le but étant à la fois de faciliter l’utilisation et d’organiser l'interface de manière à ce que les consommateurs exploitent tout l’éventail de fonctionnalités embarquées.
Enfin, les couleurs, formes et matières ont été sélectionnées avec soin. Cinq finitions cohabitent au sein de la gamme, ce qui offre un très large choix : Héritage, Inox Stellaire, Blanc Éternel, Master Black et Noir Infini. Entre noir mat, noir brillant, touches d’inox ou de cuivre et le blanc, plus rare, il y en a pour tous les goûts.
Une gamme complète appelée à s’étoffer
Si les appareils de cuisson étaient particulièrement mis à l’honneur sur le stand, la gamme est bien plus large. Elle comprend des fours de différentes dimensions (45 cm, 60 cm), des fours multifonction et micro-ondes, mais également des tables de cuisson à induction ou à gaz, des tables aspirantes, des hottes, des caves à vin et des machines à café. Certaines références sont déjà disponibles sur le marché ou en cours de déploiement. D’autres seront lancées en 2025.
Tous les appareils sont déclinés dans toutes les finitions. On peut ainsi assortir tous les équipements de sa cuisine sans avoir à faire de concessions sur les fonctionnalités (par exemple si on désire un four capable de cuire 100% à la vapeur ou un modèle doté d’un large écran en couleur, on peut très bien le choisir en blanc ou en noir mat avec un micro-ondes assorti).
Sur tous les appareils de la gamme, on remarque un discret liseré, par exemple tout en bas du bandeau des fours (qui rappelle le pourtour de la molette et le logo en cor de chasse) ou sous le panneau de commande des tables de cuisson, courant sur toute la longueur. Il fait partie des signatures de la gamme. Il a été étudié pour être parfaitement assorti et aligné si on associe plusieurs produits qu’on installe côte à côte.
Des fours aussi intelligents qu’esthétiques
L’une des technologies phares embarquée dans les fours est AI Talent Sensor qui utilise un capteur afin d’automatiser la cuisson. Le fait d’intégrer des capteurs dans les fours n’est pas une nouveauté. « Cela fait des années ; nous sommes précurseurs » assure Mauricio Del Puerto, mais la technologie évolue sans cesse. Pour programmer son four, on peut l’utiliser manuellement ou en mode automatique. C’est dans ce cas qu’intervient la technologie AI Talent Sensor. L’utilisateur choisit juste le type de plat (par exemple du poulet). Le capteur détermine automatiquement le temps de cuisson, la température, le mode (par exemple, si le plat le nécessite, il peut achever la cuisson avec le grill).
Mauricio Del Puerto explique un peu plus en détail : « le four ne pèse pas l’aliment ; il n’y a pas de balance intégrée. Il injecte de la chaleur et analyse comment l’aliment réagit. Grâce à un algorithme, il définit quel est le volume de l’aliment. C'est le meilleur moyen d'obtenir une cuisson parfaite. Car par exemple un rôti de porc de 1 kg, très épais mais court, ne se cuit pas de la même manière qu’un filet mignon, très fin, même s’il pèse le même poids ». Les algorithmes, justement, ont été développés avec des chefs partenaires, dont Pierre Gagnaire. Ils participent à cette cuisine à la française que nous évoquions précédemment, même si des recettes internationales sont aussi intégrées.
En mode automatique, on retrouve des aliments (viandes, poissons, légumes…) et des plats complets, dont l’ordre ne doit rien au hasard. Ceux que les consommateurs préparent le plus arrivent en premier – par exemple, le poulet se classe en tête de la liste des viandes pour cette raison. Ces fours sont naturellement connectés. On peut retrouver des recettes complètes pas à pas dans l’application dédiée et transmettre les paramètres de cuisson du smartphone vers le four.
Des tables de cuisson qui ne sont pas en reste
La gamme compte aussi de nombreuses tables de cuisson ; en 2025, elle s’enrichira d’ailleurs d’un modèle noir mat anti-rayures et anti-traces.
Parmi les technologies exposées par De Dietrich, on peut découvrir une table de cuisson dont les pictogrammes sont totalement invisibles quand elle est éteinte (technologie Backlight) – quand on ne l'utilise pas, on voit seulement un rectangle noir. Cela répond à une attente de certains consommateurs qui souhaitent un maximum de discrétion. Sur certaines tables de cuisson de la gamme, les recettes sont directement intégrées. Ces appareils sont en outre capables de réguler la cuisson en fonction de ce qu’on souhaite cuisiner. Par exemple, si on indique vouloir cuire un steak saignant, elle annonce par un signal sonore quand on peut mettre la viande, quand la retourner et quand c’est prêt. C’est un véritable assistant de cuisson.
On peut aussi faire connaissance avec un original modèle gris Tactilium, équipé de deux zones flexibles horiZone avec détection automatique des récipients. Celle présentée en démonstration embarquait un choix de 25 recettes préprogrammées pour lesquelles on peut se laisser guider à chaque étape (AI Talent Chef) ; la puissance est régulée automatiquement du début à la fin de la cuisson pour garantir un résultat parfait. Là encore, il est possible de trouver d’autres recettes et conseils de cuisson sur l’application. Quant à l’option Motion Control, elle offre la possibilité de piloter la table grâce à des commandes gestuelles, ce qui évite de la toucher quand on a les mains sales.
La référence exposée fonctionne par ailleurs avec une sonde de cuisson (AI Talent Sonde), gage d’une précision indispensable pour les cuisiniers exigeants. Grâce à cet accessoire, la table de cuisson ne régule plus la puissance mais la température.
Un autre modèle plus élaboré (qui doit voir le jour en 2025), nommé Amplify (du nom de la technologie phare intégrée) propose une flexibilité encore plus poussée grâce à l’ajout d’inducteurs sur la zone centrale. Au total, le modèle de 65 cm est doté de pas moins de 14 inducteurs. La technologie, nommée Amplify, permet d’utiliser jusqu’à six zones de cuisson simultanées, dans toutes les configurations possibles. Cette référence sera aussi déclinée en 80 et 90 cm.