Jean-François Charvat. A fin novembre, Cuisines Référence était en croissance de + 1,1 % en cumul par rapport à 2023. Depuis 2018, l’enseigne a d’ailleurs toujours fait mieux que le marché. Lorsque le marché était en croissance, nous faisions généralement deux fois mieux et lorsque le marché est en décroissance, notre baisse est plus limitée. Rappelons qu’a fin octobre, le marché des spécialistes cuisine était en baisse d’environ 9% selon les chiffres de l’IPEA, les spécialistes de la cuisine représentant, 45% du marché en valeur.

Tout d’abord, je dirais que nous avons toujours conservé nos marqueurs, sachant que tous nos adhérents sont issus de l’univers de la cuisine et ont une connaissance du métier très poussée. J’ajouterais aussi que nous avons été particulièrement actifs. En septembre/octobre, nous avons mené des opérations spéciales à l’occasion de nos 35 ans. Parmi celles-ci, une opération médiatique avec une plateforme internet où les consommateurs pouvaient jouer pour gagner des lots. Cela a permis de développer un trafic important de 70 000 visiteurs sur le site web pendant 35 jours en septembre et générer une visibilité exceptionnelle. De plus, une opération porte-ouvertes en octobre, de nature plus commerciale, auprès des clients avec des offres de remboursement d’un montant de 300 euros cash pendant deux jours, a eu un effet accélérateur sur le trafic.

Le chiffre d’affaires pour 2024 est de 75 millions HT. Le panier moyen d’une cuisine est d’environ 12 000 euros, électroménager et pose comprise quel que soit l’implantation de nos magasins.

Nous avons réalisé 5 ouvertures. Cependant, nous avons de nombreux reports et nous prévoyons une belle année en 2025 avec déjà 5 ouvertures certaines, prévues pour le premier semestre. Notre réseau est actuellement constitué de 110 magasins en France avec une répartition originelle plutôt axée sur l’ouest. Aujourd’hui, cette répartition est plus équilibrée autour de 60% pour l’Ouest et 40% pour l’Est notamment Nord-Est. Nous sommes aussi nettement plus présents dans le Sud-Est et également la région lyonnaise depuis quelques années.

95% des nouveaux franchisés sont des concepteurs vendeurs et directeurs de magasins qui nous rejoignent pour se mettre à leur compte. Les 5% restant sont des indépendants à la recherche d’une enseigne nationale pour s’affilier et bénéficier de l’accompagnement d’une centrale de référencement de produits, d’un site Internet d’envergure nationale et d’un accompagnement propre à un réseau de qualité.

21 % du réseau Cuisine Références est localisé réellement en centre-ville. 80% environ des adhérents sont ainsi situés en zone commerciale périphérique traditionnelle. En tant qu’enseigne de proximité avec des adhérents issus de l’univers de la cuisine et de l’aménagement intérieur, nous accompagnons complètement nos consommateurs. Nous sommes sur le podium de la meilleure satisfaction client sur Google sur les trois dernières années grâce au professionnalisme de nos adhérents et leur dévotion à apporter satisfaction à leur client. Cependant, d’un point de vue local, nous ne sommes donc pas suffisamment proches de nos clients urbains, CSP +. Certains ne sont pas véhiculés ou ne souhaitent simplement pas sortir des centres urbains. Il faut donc se rapprocher d’eux.
Autre cible qui nous intéresse beaucoup, les jeunes familles citadines, acquéreurs d’un bien ou locataires à la recherche d’une enseigne de renom pour leur aménagement intérieur. Ils ont besoin d’experts sur des espaces un peu biscornus dans l’ancien. D’où notre offre sur mesure pour s’adapter aux contraintes architecturales et de superficie et avec un maximum de rangement dans un minimum de place.

Notre concept de magasin en centre-ville correspond à une superficie de 100 mètres carrés avec la présentation de deux modèles de cuisine dont une plus qualitative et une classique, plus accessible d’un point de vue financier, deux bureaux vendeur, tous les codes d’aménagement intérieur lancés il y a deux ans dénommé « Magasin Maison » avec des espaces de travail souvent demandés et des rangements avec dressing, la penderie comme meuble d’entrée et de la sous-pente. Des espaces de séparation avec porte coulissante mais aussi des verrières fixes souvent demandées seront proposés.

94% des ventes concernent l’espace cuisine et la part d’aménagement intérieur grossit d’année en année. Notre objectif et de tripler cette part d’aménagement intérieur pour parvenir progressivement à 20%. Ce concept de centre-ville va certainement valoriser notre savoir-faire en termes d’optimisation de surfaces avec l’idée d’un maximum de rangement dans une superficie plus petite. De même l’aspect décoration est aussi pris en compte.

Les ratios volumétriques seront moindres dans ces magasins mais avec des paniers de vente plus élevés en termes de valeur. On imagine ainsi un panier moyen en cuisine de 15 000 euros et sur le rangement et aménagement d’un minimum de 8 000 euros. Un magasin de 100 m2 devrait réaliser environ 900 000 euros de chiffre d’affaires. L’apport nécessaire pour un magasin de 250 mètres carrés en zone commerciale est de 50 000 euros.

L’accès à ces magasins en centre-ville sera plus aisé pour ceux souhaitant se mettre à leur compte. L’enveloppe globale d’investissement est de 150 000 euros pour un magasin bien achalandé et bien décoré. On peut donc monter des dossiers avec un apport de 35 000 euros. Au final, nous offrons deux options entre deux formats, deux capacités financières et des sensibilités propres, entre le choix vers un magasin en centre-ville avec des paniers plus hauts et une clientèle très exigeante auquel il faudra apporter un soin dans la conception très poussée ou un magasin plus grand en zone périurbaine au panier plus traditionnel autour de 12 000 euros.

Cet automne, nous avons opéré un city tour autour du concept pour aller à la rencontre de nouveaux candidats. Des premiers contacts ont été opérés lors de ces rencontres avec des nouvelles populations de prospects tels que des architectes intérieurs. Certains d’entre-eux réalisent déjà des cuisines pour leur client et se sentent concernés par notre concept, adaptés à leur métier au quotidien.
Pour l’heure, nous n’avons pas d’objectifs spécifiques pour ces magasins en centre-ville. D’un point de général, nous avons un budget pour 10 ouvertures en 2025. Pour ce qui concerne un magasin en centre-ville, je souhaiterai en ouvrir a minima deux opérationnels fin 2025 mais nous ne sommes pas à la course aux ouvertures en préférant prendre notre temps avec des adhérents appliquant notre ADN en matière de service, des partenaires loyaux dotés d’un véritable senscommercial. Lors de la mise en place de ces nouveaux magasins en centre-ville sera assortie d’un plan de communication locale optimisée.

10 nouvelles ouvertures sont prévues en 2025 dont 5 programmés pour le premier semestre dont Biarritz, Mantes-la-Jolie, Bressuire, Gif-sur-Yvette et un lieu près de Toulouse.

Nous prévoyons une croissance très légère, inférieure à 5% car nous sommes très prudents. Le marché de l’immobilier à tendance à reprendre avec une amélioration des taux d’emprunts, une production de crédits pour les consommateurs de nouveau plus importante. Mais nous savons que nous, les cuisinistes sommes au bout de la chaine du marché de l’immobilier… En clair, nous ne sommes pas au début de la reprise et nous prévoyons une année 2025 du même acabit que 2024, ce qui exigera la poursuite de nos efforts sur tous les fronts.