Nous avons développé notre potager encastrable en partant des demandes des cuisinistes

Joséphine Thebault -
cofondatrice d’Urban Cuisine

Nous avons développé notre potager encastrable en partant des demandes des cuisinistes

le 3 février 2025
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Urban Cuisine a consacré trois ans à la R&D avant de lancer son premier potager d'intérieur connecté, Liv. La jeune entreprise n’a rien lâché ni sur ses exigences techniques ni de ses idéaux : qualité des matériaux et finitions, conditions de culture, fabrication en France... Et cela a porté ses fruits. Après avoir commercialisé Liv, elle a aussi développé une version encastrable baptisée Amo. Et depuis peu, le modèle encastrable premium Nur a rejoint la gamme. Découverte avec Joséphine Thebault, cofondatrice d’Urban Cuisine.

Nous avons développé notre potager encastrable en partant des demandes des cuisinistes

Neomag. D’où est venue l’idée de créer Urban Cuisine ?

Joséphine Thebault. Nous avons créé Urban Cuisine en 2019. Avec une dizaine d’amis, dont Antoine Lorcy (NDLR : cofondateur), nous passions des vacances en Italie et tout ce que nous mangions était délicieux. Quand nous sommes revenus dans nos villes respectives, les aliments avaient moins de goût. L’une des raisons, c’est que les lieux de consommation sont de plus en plus éloignés des lieux de culture. Cela entraîne des récoltes avant maturité, beaucoup de transport et d’emballages, de nombreux intermédiaires, des fruits et légumes qui stagnent dans les rayons et présentent des valeurs nutritives amoindries… On s’est lancé le défi de ramener le potager là où les gens mangent le plus, à savoir chez eux – d’où l’idée d’un potager d’intérieur.

Il en existait déjà en 2019, non ?

Oui mais plutôt de petits potagers de table sous la forme de jardinières, avec des rendements assez faibles, dans lesquels on pouvait surtout cultiver des herbes aromatiques. Nous avons souhaité développer un potager d’un format conséquent, qui permette vraiment de cultiver des fruits et des légumes ; ce qu’on mange au quotidien dans nos assiettes. Il a fallu trouver un bon compromis entre récoltes conséquentes et un produit qui puisse s’intégrer dans tous les intérieurs. Nous avons consacré trois années à la seule phase de recherches et développement.

“ On s’est lancé le défi de ramener le potager là où les gens mangent le plus : chez eux ”

Qu’est-ce qui a été le plus compliqué ?

Nous avions un certain nombre d’exigences : des récoltes abondantes, de la qualité, du goût, que chaque plan pousse rapidement… Nous voulions absolument que les récoltes poussent en quantité suffisante pour que les gens ne soient pas déçus, qu’ils ne pensent pas avoir acheté un « gadget ».
La première difficulté a été de développer des mottes de culture, ce pour quoi l’INRA nous a beaucoup aidés. En parallèle, nous avons développé les conditions de culture. Faire pousser les mottes dans un caisson de format standard, avec seulement un raccordement électrique, une problématique de consommation énergétique et aussi une problématique de puissance d’éclairage était plus complexe que ce que nous pensions.
Quant au choix de fabriquer en France, ça a été un long chemin, parfois semé d’embûches, mais nous ne regrettons pas du tout.
Au bout de trois ans, nous avons réussi à sortir Liv, qui est un meuble en compact effet bouleau. Il a d’abord été commercialisé auprès du grand public. Et quand il a été vendu chez Nature & Découvertes, ce qui était vraiment le magasin dont on rêvait, cela lui a donné de la visibilité. C’est suite à cela que nous avons été contactés par des cuisinistes.

C’est de cette manière que vous avez décidé de développer un potager encastrable ?

Oui, des cuisinistes nous ont contactés et nous ont dit être intéressés par un modèle encastrable. Nous avons développé Amo en partant des demandes des cuisinistes, de leurs envies, de leurs besoins par rapport à une tendance de fond… Ces échanges ont été très riches et ils nous ont beaucoup aidés. Par exemple, ils nous ont expliqué que le format lave-vaisselle n’était pas idéal et qu’il fallait privilégier un format four avec une niche de 60 cm. Ils nous ont donné des conseils sur la profondeur du caisson pour placer l’extracteur d’air qui est à l’arrière de notre potager... Nous avons eu beaucoup de rendez-vous avec des cuisinistes indépendants, des groupes, des franchisés… La dernière version, que nous avons exposée sur le salon EspritMeuble, correspond en tous points à leurs attentes, donc même s’il demeure un peu cher, ils ont finalement accepté le prix. On vend Amo chez des cuisinistes, des indépendants, des franchisés et de plus en plus de multifranchisés, en France, en Belgique, en Suisse et au Luxembourg.

“ Quant au choix de fabriquer en France, ça a été un long chemin, parfois semé d’embûches, mais nous ne regrettons pas du tout. ”

Et maintenant, vous proposez aussi une version haut de gamme de ce potager encastrable ?

Oui, nous avons été approchés par des cuisinistes haut de gamme, qui ont été séduits par le concept, mais les finitions n’étaient pas assez premium. Nous sommes donc repartis en développement et avons présenté Nur, ce qui signifie « lumière ». Nous l’avons présenté à l’occasion du salon EspritMeuble. Il coûte 3200 € quand Amo coûte 990 €.
Nous avons fait évoluer les matériaux et les finitions mais sans toucher à ce qui a une incidence sur les conditions de culture (comme l’intérieur blanc). La plaque de culture peut être en bois, en verre ou en alu au choix, la façade est plus grande et sur un cadre en alu, on propose l’option push-pull pour l’ouverture de porte, les glissières sont beaucoup plus discrètes…

Quels sont vos objectifs pour 2025 ?

Maintenant que nous avons équipé les cuisinistes indépendants, les franchisés et les multifranchisés, nous aimerions bien être référencés directement auprès de groupes pour être présents dans un maximum de magasins au moment des ouvertures. Le second objectif est d’élargir le cercle des grossistes qui nous référencent (nous sommes déjà chez Der Kreis et Cojer). Notre troisième gros objectif est la promotion immobilière : nous avons l’ambition de remonter jusqu’aux promoteurs pour leur proposer d’intégrer nos potagers directement dans les cuisines des nouvelles constructions.
Voilà pour les objectifs commerciaux. Nous avons également un objectif plus technique : il s’agit d’atteindre les standards de qualité de l’électroménager, que l’intérieur du caisson atteigne la même qualité que la cavité d’un four haut de gamme.

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