Qui n'a jamais manqué de monnaie ? Cherché désespérément un distributeur de billets à distance raisonnable ? Regretté de payer des frais en cas de retrait d'argent en dehors de sa banque ? Répondant à un véritable besoin, la FCA se félicite de ce nouveau service de banque que pourront apporter les commerçants, source de trafic en magasin.
A l'heure où nombre d'agences bancaires sont appelées à disparaître, l'introduction du cash-back correspond à l'évolution du commerce de demain qui s'adapte afin d'offrir toujours plus de services de proximité au consommateur : accès wifi, recharges pour téléphone mobile, bornes de recyclage, casiers de retrait des colis, maison des services publics, stand des associations, ateliers de bricolage, cours de cuisine, expositions temporaires,... le commerce, qu'il soit de centre-ville ou de centre-bourg, d'agglomération ou de territoire, appartient depuis toujours au quotidien des français.
Le cash-back a été introduit en France cet été (ordonnance du 9 août 2017 qui transpose la directive européenne « DSP2 » concernant les services de paiement, ce qui a conduit à l'ajout des nouveaux articles L. 112-14 et suivants dans le code monétaire et financier créés par la loi n°2018-700 du 3 août 2018 - art. 2).
Un décret d'application sera prochainement publié et la FCA annonce qu'elle sera active, aux côté des autres organisations professionnelles, pour que ce service gagnant-gagnant soit mis en oeuvre rapidement.
A l'initiative du commerçant
Le cash-back sera certainement un retrait d'appoint (idéalement plafonné à 80 euros), sous réserve d'un achat, effectué par carte bancaire et ne devra pas être réservé aux paniers d'achat trop importants afin de pouvoir être proposé par tous les commerçants qui le souhaitent, quel que soit leur secteur d'activité. Les commerçants supporteront les coûts d'installation technique et de commission bancaire. La manipulation des espèces en magasin les conduira également à renforcer leurs procédures de sécurité.
Il est ainsi bienvenu de laisser à chaque commerçant indépendant le soin de décider librement des conditions d'accès à ce service et son modèle économique. Ce service pourra, par exemple, être réservé aux porteurs d'une carte de fidélité, aux paniers d'achat d'un montant plus élevé ou soumis au paiement de frais minimes comme cela existe actuellement dans certains DAB.
Pour la création d'un logo identifiable et unique
Avec l'objectif d'accompagner au mieux les consommateurs et leurs commerçants dans cette démarche, la FCA propose aux acteurs du commerce de construire un unique logo officiel « cash-back » et de prévoir une information claire au client en caisse sur les conditions d'utilisation et les coûts. Selon la réglementation, le service sera réservé aux non-professionnels et il sera essentiel que le client en soit informé.