par Philippe Michel
James Dyson est sans conteste bien plus qu'un inventeur, il est aussi un entrepreneur à qui tout réussit. Après avoir révolutionné l'aspirateur, un objet ordinaire mais à fort taux d'équipement et de renouvellement, il a ensuite visé les marchés du traitement de l'air, de la lumière, de la beauté avec l'AirWrap récemment lancé. Et ebfin, last but not least, Dyson va se lancer à la conquête de la voiture électrique, diversifiant ainsi la marque sur plusieurs secteurs porteurs. Et pour le moment, tout se déroule comme prévu puisque les bénéfices augmentent de 33 % en atteignant 1,1 milliard de livres sterling (près de 1,3 milliards d'euros)
Jim Rowan, CEO chez Dyson (ci-dessus) commente ainsi les résultats : « En 2018, Dyson a réalisé son investissement le plus important au Royaume-Uni, tout en réalisant des investissements en technologies dans le monde entier, en particulier à Singapour, en réponse à l’explosion de la demande d’appareils Dyson en Asie. À l’échelle mondiale, des utilisateurs passionnés exigent des produits très performants. Nous renforçons de ce fait nos activités et nos investissements en technologies pour répondre à leurs besoins. Fait inhabituel pour une entreprise comme la nôtre, environ la moitié de nos collaborateurs sont des ingénieurs et des scientifiques. En 2019, ils continueront à mettre au point des technologies essentielles à la conception de futurs appareils. En parallèle, l’activité automobile de Dyson progresse rapidement, tandis que la société investit dans les technologies qui façonneront notre avenir. »
Des investissements toujours soutenus au Royaume-Uni
Ouvert en 2017, le Dyson Institute of Engineering and Technology a accueilli la deuxième promotion d’étudiants en ingénierie sur son campus de Malmesbury et poursuit son investissement de 31 millions de livres sterling dans l’enseignement supérieur au Royaume-Uni. D’autres investissements importants sont par ailleurs prévus en 2019. Comme la construction de nouveaux laboratoires, portant sur le programme de recherche sur le stockage d’énergie de Dyson, ainsi que sur le programme de robotique. Pour l'entreprise, "Malmesbury, Hullavington, Londres et Bristol resteront au cœur de la création et de l’ingénierie de Dyson et le Dyson Institute of Engineering and Technology sera un pilier du plan visant à garantir un avenir durable aux ingénieurs au Royaume-Uni. "
Ces précisions sont en effet importantes pour le pays berceau de la marque car Dyson a annoncé le transfert du siège social en Malaisie, à Singapour exactement. Rien à voir avec le Brexit, déclarent les dirigeants au Guardian en Angleterre, mais plutôt une décision logique que le groupe explique.
Un siège social transféré à Singapour
"Une large majorité des utilisateurs Dyson ainsi que tous nos centres de production sont situés en Asie. Ceci est le résultat d’une évolution progressive entamée il y a plusieurs années et ayant pour but de s’accélérer avec l’arrivée sur le marché du véhicule électrique Dyson. Dès lors, la plupart du comité de Direction de Dyson sera désormais basé à Singapour leur permettant de prendre des décisions de manière plus rapide et efficace."
Il faut dire que l'Asie a représenté en 2017 73% de la croissance de Dyson, et que James Dyson n'a jamais caché son attachement à l'Asie, réservant par exemple les premiers robots aspirateurs au japon.
Le projet de véhicule électrique Dyson Dyson poursuit sur sa lancée avec l’ouverture du campus de Hullavington au Royaume-Uni. D’une surface de plus de 300 hectares, il bénéficie d’un investissement de 200 millions de livres sterling. En avril 2019, Roland Krueger rejoindra Dyson et sera basé à Singapour. Il supervisera le projet du véhicule électrique et son arrivée sur le marché. Ancien président d’Infinity Motor Company, Ltd et vice-président senior de Nissan Motor Co., Ltd, depuis janvier 2015.