Depuis les années 90, le secteur du e-commerce connaît une croissance effrénée. Rien qu’en France, plus de 1,5 milliards de transactions en ligne ont été effectuées en 2018, soit une progression de 20,7% par rapport à l’année précédente. D’ici la fin 2019, le cap des 100 milliards d’euros de chiffre d’affaires devrait être atteint1. L’achat en ligne fait désormais partie intégrante des modes de consommation de l’ensemble des Français. Une croissance qui engendre de nombreuses problématiques, notamment en termes de livraison et de logistique.
Les Français sensibles à la livraison « green »
Si aujourd’hui la grande majorité des Français commande sur Internet, 1 Français sur 2 déclare prendre en compte l’aspectécologique du mode de transport lors de ses achats et pour le retour de ses commandes (49%).
De plus, 87% se disent enclins à accepter un mode de livraison vertueux si les e-commerçants leur en donnent la possibilité.
Malgré cela, ils sont encore 30% à préciser n’avoir aucune information sur la possibilité de choisir un mode de transport « green » lors de leur commande.
Le petit électroménager et les produits high-tech sont les catégories de produits sur lesquels les Français plébiscitent le plus une livraison écoresponsable (80%), suivis de près par les produits culturels (79%).
Les freins à lever pour développer la livraison « green »
Face à ce constat, Generix Group et l’Institut du Commerce ont souhaité comprendre les freins à lever permettant l’adoption d’une livraison décarbonée.
La rapidité : 73% des Français se disent prêts à attendre leur commande si la livraison est réalisée avec un mode de transport écoresponsable. Les 25-34 ans sont encore plus nombreux (81%) à accepter de patienter en faveur d’une livraison « green ».
Le prix de la livraison : 34% des Français choisiraient un mode de livraison respectueux de l’environnement même si celui-ci était plus cher. Ce sont à nouveau les 25-34 ans, qui achètent le plus sur Internet, qui sont prêts à faire cet effort financier.
Le lieu : 46% des Français déclarent accepter de retirer leur colis dans un point relais ou dans un dépôt éloigné de leur domicile.
James Rebours, Directeur de l’Innovation et du Développement de la Supply Chain chez Cdiscount explque que :" les offres de livraison « écologique » sont généralement plus coûteuses à niveau de service équivalent par rapport aux modes de transport actuels (coût de recherche et d’innovation, flux moins massifiés...). Chez Cdiscount, notre démarche est de contribuer à éduquer le marché. Nous considérons à ce titre qu’il est plus pertinent de proposer ces prestations plus vertueuses (pour notre planète) au même prix que les autres modes de livraison. C’est pour cela qu’en tant que plateforme écoresponsable, nous travaillons sur la co-construction d’offres plus écologiques avec nos partenaires et que nous proposons ces modes de livraison à des prix acceptables."
Une démarche écoresponsable favorisée par des dispositifs incitatifs
Pour définitivement les convaincre, l’étude a identifié trois accélérateurs : obtenir des réductions sur le prix des produits commandés (91%), rentrer dans un classement d’acheteurs respectueux de l’environnement en accumulant des points à chaque commande (67%) ou cotiser à un programme caritatif avec la possibilité de suivre l’action réalisée (58%).
Pour Isabelle Badoc, Product Marketing Manager, Generix Group, "la montée en puissance de ces préoccupations environnementales fait aujourd’hui émerger deux modes de transports privilégiés : la livraison toujours plus rapide (en 1h) et la livraison green. Cela représente un enjeu majeur aussi bien pour les e-commerçants que pour les acteurs de la logistique. En effet, le délai de livraison doit pouvoir être modulé en fonction des attentes des consommateurs et l’offre qui leur est proposée. À l’arrivée en entrepôt et avec l’aide de logiciels d’ordonnancement de type OMS (Order Management System), les commandes dites urgentes et non urgentes peuvent ainsi être dissociées, notamment pendant les pics de saisonnalité. Cela doit permettre aux e- commerçants d’assouplir leur chaîne d’approvisionnement, déjà fortement sous tension, mais également de trouver des leviers d’optimisation que ce soit en termes de gestion du personnel que de réduction des coûts."