L’accès au PGE est essentiel pour de nombreuses entreprises et pour le maintien de l’économie nationale, mais sans retour rapide à une situation « normale », la durée de ce prêt doit impérativement être prolongée, indique la Fédération du Commerce Coopératif et Associé. Déjà, au mois d'octobre dernier, elle avait interpellé les pouvoirs publics sur le sujet. Aujourd'hui elle fait remarquer que cette mesure de soutien a été construite sur une hypothèse tirée elle-même des connaissances scientifiques, celle d’un retour à la normal au bout d’une année. Elle salue la décision du Ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, prise le 14 janvier 2021, de convenir avec la Fédération bancaire française, que toutes les entreprises qui le souhaitent, quelles que soient leur activité et leur taille, aient le droit d’obtenir un différé d’un an supplémentaire pour commencer à rembourser leur prêt garanti par l’État. Mais elle estime que la situation actuelle nécessite de voir plus loin.
PGE : la FCA demande un rallongement de la durée jusqu’à huit ans
L’instance représentative du Commerce Coopératif et Associé en France (30 % du commerce de détail en France) remonte au créneau sur la nécessité d' organiser la capacité de remboursement Prêt Garanti par l’Etat sur un temps long. Elle réclame un prolongement de deux années supplémentaires qui pourrait permettre aux entreprises de bénéficier de capacités de remboursement en adéquation avec leur situation économique.
Organiser la capacité de remboursement sur un temps long
La FCA demande désormais la même agilité à l’égard des premiers emprunteurs qui ont eu confiance en la permanence du soutien de l’Etat français dès lors que le contexte de crise le justifie.
En pratique, le différé d’un an du premier remboursement du prêt n’opère pas de report de l’échéance de remboursement final du prêt car la durée totale du prêt n’a pas changé. Les périodes de remboursement, différées, vont donc être concentrées sur une plus courte période, sans tenir compte de la capacité normale de remboursement de l’entreprise, du moment où l’entreprise aura retrouvé son chiffre d’affaires d’avant crise.
Nous comprenons que la durée totale de prêt de 6 ans soit actuellement la durée maximale voulue par la Commission Européenne, fait-on remarquer à la FCA. Mais, les circonstances qui ont conduit à ce positionnement européen au regard de l’encadrement des aides d’Etat ont malheureusement évolué. Les entreprises devront retrouver leur chiffre d’affaires d’avant crise puis organiser leur capacité de remboursement, ce qui ne peut se traduire que sur un temps long.
Pour ne pas faire supporter aux entreprises le poids d’un remboursement massif du prêt souscrit concentré sur une courte période, la FCA demande dont l’inscription d’un principe de rallongement, jusqu’à deux ans, de la durée du prêt.