Recommerce Group vient d’annoncer l’ouverture de son capital à de nouveaux actionnaires, aux côtés de son partenaire historique Bouygues Telecom. Plusieurs industriels, emmenés par United.b (enseignes Boulanger, Electro Dépôt, Hifi International…), prennent ainsi une participation majoritaire dans le capital de Recommerce. Spécialiste de la reprise et de la revente de smartphones et tablettes reconditionnés, la startup fondée en 2009 entend ainsi créer une plateforme industrielle européenne de l’économie circulaire et élargir son portefeuille de produits. Un nouveau pas dans ce que la société française a baptisé la « reconsommation ». Ou comment tout mettre en œuvre pour faciliter l’achat de produits reconditionnés en France, mais aussi à l’échelle européenne. « Nous aurions pu nous introduire en Bourse, ou lever encore des fonds auprès de grands investisseurs internationaux, explique Pierre-Etienne Roinat, Président et cofondateur de Recommerce à nos confrères Les Echos. Nous avons préféré nous inscrire dans l'économie réelle. United.b réalise 5 milliards d'euros de chiffre d'affaires et compte 15.000 employés. A terme, 30 % de leur activité sera liée à l'économie circulaire. Ils comptent sur nous pour accélérer. »

Favoriser la « reconsommation »

Avec l’ouverture de son capital, Recommerce souhaite en effet poursuivre une dynamique multi-produits ; diversifier ses solutions dont CircularX pour permettre à tous de faire du réemploi et enfin, continuer à développer sa croissance à l’international. Depuis ses débuts en 2009, plus de 4 millions d’équipements ont été reconditionnés, soit 200 000 tonnes de CO2 évitées selon les chiffres publiés par la startup. Avec une présence dans 20 pays et des bureaux dans 8 pays européens, Recommerce entend, par cette nouvelle opération, permettre à tous les commerçants de devenir des « re-commerçants ». « L’alliance conclue avec des entreprises innovantes et engagées a pour ambition de démultiplier notre impact : agir face à l’urgence écologique, en répondant dans le même temps à la baisse du pouvoir d’achat des consommateurs », conclut Pierre-Etienne Roinat.