le 17 mai 2022
, par Nicole Maïonhttps://www.linkedin.com/company/neomag/
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Christophe Gazel, le Directeur Général de l’IPEA a évoqué les tensions actuelles sur les prix. Selon lui, une guerre des prix est à prévoir en 2022 dans la grande distribution et, pour un certain nombre d’enseigne milieu de gamme, il va falloir gérer un retour à des paniers moyens moins élevés que ceux de la période écoulée.
« Que de chemin parcouru depuis la création en 1955 de notre organisation professionnelle » s’est écrié Christian Sarrot, secrétaire général du SNEC en préambule de l’assemblée générale 2022 du syndicat qui s'est tenue le 12 mai dans les locaux de l'agence Win-Win. Le SNEC représente en effet aujourd’hui tous les acteurs de la filière de la cuisine, des fabricants aux distributeurs sous ou hors enseigne mais également des équipementiers, l’organisme se voulant le plus ouvert possible aux différents acteurs de la profession. D’ailleurs, outre Christian Mennrath, président du SNEC depuis deux ans et directeur financier du Groupe Schmidt et les différents vice-présidents du syndicat, un certain nombre de membres associés issus aussi bien des centres de formation que des fournisseurs de meuble de cuisine, d’électroménager et d’éditeurs de logiciels était représentés.
Cette assemblée générale a permis d’établir un bilan de l’année 2021, sujet à de nombreux changements avec la crise sanitaire et les perspectives du secteur. A cet égard, Christian Mennrath a souligné une année exceptionnelle en 2021, avec plus de 25% de croissance pour les spécialistes de la cuisine équipée. Cette croissance extraordinaire a été également sujet à une situation complexe générant un changement profond des approches commerciales mais aussi des évolutions législatives telle la loi Agec imposant la prise en charge de la dépose du meublant lors de la rénovation d’une cuisine équipée. Autant de changements commerciaux, législatifs et administratifs, suivis de près par le SNEC, de manière à accompagner en amont ses adhérents. Christian Mennrath a ainsi souligné :« 2022 s’avère également compliqué après la Covid 19, avec la guerre en Ukraine et les bouleversements mondiaux qui ont induit l’envolée du coût des matières premières, de l’énergie et le coût de transport. Néanmoins, le marché est toujours porteur comme en témoigne une étude récente de Sofinco indiquant que 3,3 millions des ménages témoignent de l’envie d’une cuisine équipée ».
Un parcours de vente désormais phygital
Outre la présentation des comptes approuvés de l’association, le SNEC a donné la parole aux représentants des différents commissions du syndicat en charge de résumer leurs travaux et les aides afférentes proposées aux adhérents avec l’aide également des avocats spécialisés du SNEC.
Les nouvelles approches commerciales ont été notamment le premier sujet traité lors de cette assemblée générale afin de synthétiser l’aide apportée par le SNEC. La profession a, en effet, du s’adapter rapidement aux besoins et nouvelles attentes des consommateurs finaux lors de la crise sanitaire et renforcées par la suite.
Le parcours de vente est désormais phygital, entre découverte des projets de cuisine on line, puis découverte des produits et matériaux en magasin pour enfin se conclure de plus en plus par une signature de contrat électronique. Le plébiscite de contacts à distance par les consommateurs finaux a été initié au premier confinement alors que les magasins étaient fermés. Cette tendance a vocation à perdurer et exige de nouvelles compétences pour les concepteurs-vendeurs et la mise en ouvre de nouvelles approches commerciales. La commission a ainsi conçu un mode d’emploi global pour les adhérents avec ensuite, un corpus détaillé à adapter pour chaque adhérent.
« Le parcours phygital était en effet sujet à un travail pour normer et conseiller en profondeur nos adhérents » souligne Christian Mennrath. Le SNEC à cet égard est toujours en veille pour accompagner les distributeurs tant sur l’aspect commercial que sur les aspects financiers, juridiques et l’aspect social.
Faire évoluer les formations CQP
Autre thème sujet à un travail approfondi par une commission dédiée, la formation. Comme l’introduit Christian Mennrath, « il s’agit de métiers très complexes et il est indispensable que les concepteur- vendeurs soient bien formés ». Le SNEC a réalisé un lourd travail sur les CQP adaptés aux contraintes des métiers de la cuisine avec l’obligation de se rapprocher avec la branche FNAEM en vue de leurs reconnaissances. L’objectif aujourd’hui du SNEC est de faire évoluer les formations CQP de manière à ce qu’elles soient adaptées aux nouvelles formes de vente. La crise sanitaire a permise également des aides de l’état en matière de contrats d’apprentissage. A ce titre, plus de 2,4% de contrats d’apprentissage ont été signés entre 2017 et 2021 sur le secteur de la cuisine.
3 000 à 3 500 postes à pourvoir
La question de la formation est essentielle alors que la filière ressent des besoins permanents de nouveaux profils, avec actuellement 3 000 à 3 500 postes à pourvoir. Un sujet travaillé de près par la commission Communication et recrutement du SNEC de manière à accompagner ses adhérents dans leurs politiques de recrutement.
Coté ressources humaines, les adhérents au SNEC peuvent d’ailleurs disposer de modèles de contrats de travail par typologie de poste sur le site web SNEC Pro, ces documents étant des modèles réactualisés en continu sans compter la question des grilles de salaires et des congés payés qui sont autant de ressources, mises à disposition aux adhérents. Ces derniers disposent également de l’intervention en tant que médiateur de la consommation du SNEC mais également un suivi permanent et un accompagnement en matière de législation tant du point de vue social, fiscal et administratif.
Le marché de la cuisine équipée, certes porteur mais marqué par des bouleversements successifs, a obligé les acteurs de la filière à s’adapter parfois dans l’urgence. A cet égard, le SNEC n’a cessé d’accompagner ses adhérents dans ce contexte de crise. Avec l’arrivée de nouveau réseaux tels que ceux de Nobilia, Der Kreis ou encore Raison Home, l’organisme professionnel représente désormais 1 500 adhérents. Et il n’exclue pas d’atteindre le chiffre des 2 000 à 2 500 au cours des prochaines années.
TVA sur acomptes, loi AGEC et facturation électronique
En matière d’évolutions légales, la question de la TVA à facturer sur les acomptes a peu été évoquée dans les medias. Pourtant en janvier 2023, il sera obligatoire de facturer la TVA sur les acomptes. Le SNEC en tant qu’organisme professionnel s’implique au niveau parlementaire afin de proposer une amélioration de ce texte et exclure la relation B TO C de cette réglementation. Dans la volonté d’anticiper les problématiques à venir, mieux vaut cependant s’informer afin d’être prêt tant en matière de logiciels de comptabilité que du choc de trésorerie potentiel si l’application de cette loi devait être confirmée. De même, le SNEC reste aux côtés de ses adhérents en prévision de la facturation électronique obligatoire à partir de 2024, et d’ici 2026 pour les TPE. Ce traitement totalement digital de la facturation sera de même, en communication directe avec l’administration fiscale.
Enfin, depuis le début de l’année, la Loi Agec, portant sur l’économie circulaire, oblige les cuisinistes à démonter les cuisines anciennes et assurer la logistique et le stockage en collaboration avec Eco-Mobilier. Une documentation élaborée par le SNEC à la disposition de ses adhérents permet de comprendre les modalités de reprise, l’organisation logistique pour démonter, entreposer et identifier les points de collecte avec Eco-Mobilier.
Le SNEC a démontré sur chacun des points évoqués lors de son Assemblée générale, son action pour non seulement accompagner les acteurs de la filière Cuisine mais également anticiper les problématiques auxquelles ils peuvent être exposés.