le 2 juin 2022
, par Sandra Nicolettihttps://www.linkedin.com/company/neomag/
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Longtemps dévalorisé, le métier de réparateur revient aujourd’hui sur le devant de la scène, soutenu par la loi AGEC et le fonds réparation, dont l’entrée en vigueur est prévue à l’automne prochain. Un réflexe « réparation » que devront prendre les consommateurs, mais qu’il est nécessaire d’anticiper par un recrutement actif et qualifié de la part des entreprises du domaine. Jean-Pierre Gaubert, Directeur général du Réseau Ducretet, nous le rappelait d’ailleurs il y a quelques semaines, 500 techniciens doivent être formés chaque année pour répondre aux besoins de la filière. C’est donc pour faire face à cette demande croissante en techniciens que le Réseau Ducretet a ouvert l’an dernier deux UFA (Unités de Formation et d’Apprentissage) à Dax et Montpellier. Elles viennent s’ajouter aux trois CFA historiques de Ducretet à Mérignac, Vénissieux et Clichy, et aux centres de formation partenaires répartis sur le territoire.
Pour mener à bien ce déploiement, un poste de Développeur des UFA a été créé au sein du Réseau Ducretet, en la personne de Michael Belili. « Nos UFA ont été créées afin de répondre à un besoin urgent sur une filière en tension, avec une priorité sur la formation de techniciens en électroménager, précise le Développeur. Ce concept simplifie grandement les choses, car il nous permet d’ouvrir dans les régions où nous ne sommes pas implantés et d’apporter ainsi davantage de proximité aux entreprises. L’objectif est de couvrir des agglomérations avec un fort potentiel et de former des techniciens en électroménager avec le savoir-faire Ducretet ».
Un véritable tremplin vers l’emploi
Présent dans la formation de techniciens en électroménager depuis plus de 20 ans, le Réseau Ducretet bénéficie d’un savoir-faire et d’une légitimité qui lui permettent de proposer des formations certifiantes de qualité. Le choix des UFA ne se fait pas par hasard, Ducretet tend en effet à privilégier des établissements qui proposent déjà un Bac Pro Systèmes Numériques, avec une spécialité Electroménager et qui possèdent les infrastructures adaptées. « Cela nous permet d’offrir une continuité dans la formation. À l’issue de leur Bac pro, les jeunes ont ainsi la possibilité de faire une formation en apprentissage pendant un an et d’intégrer le marché du travail. C’est un formidable tremplin pour l’emploi » assure Michael Belili.
Chargé du développement des UFA, Michael Belili développe également des partenariats avec les entreprises et les acteurs de la filière réparation, dont les besoins en techniciens ne cessent de croître. Il les accompagne dans la formation, mais aussi dans le recrutement de candidats. Pour cela, il fait appel aux prescripteurs que sont Pôle Emploi, les missions locales, ainsi que Cap Emploi pour le recrutement de personnes en situation de handicap. Et pour mener à bien cette mission d’envergure, le Développeur dispose de nombreux outils et d’un kit de recrutement à disposition des entreprises. Il comprend des affiches types, des modèles d’annonce, les interlocuteurs stages et emplois à cibler, ainsi qu’un accompagnement dans la sélection des CV et dans la recherche des prérequis. Autant d’outils destinés à stimuler le marché pour répondre au besoin et à préparer la prochaine rentrée, qui s’annonce chargée. « Nous sommes pleinement dans la tendance de développement durable avec des formations qui répondent à des problématiques de consommation responsable et d’économie circulaire. Le Réseau Ducretet a une véritable légitimité et un savoir-faire sur les métiers de la réparation, qui lui permettent de répondre au mieux pour former les techniciens de demain », assure Michael Belili.
Michael Belili, Développeur des UFA chez Réseau Ducretet
3 questions à Michael Belili, Développeur des UFA chez Réseau Ducretet
Neomag : Quel a été le moteur de la création des UFA au sein du Réseau Ducretet ?
Michael Belili : C’est la combinaison de la réforme de l’apprentissage et la prise de conscience des administrateurs du Réseau Ducretet qui ont été les moteurs de ce développement. La feuille de route de la loi AGEC, avec l’indice de réparabilité, le fonds réparation, le réemploi, provoque un réel retour des métiers de la réparation. Toutes les entreprises spécialisées dans le domaine recherchent actuellement des techniciens. Parallèlement au fonds réparation, il y a un autre phénomène qui est celui de la pyramide des âges. De nombreux départs en retraite sont en effet à prévoir et des postes seront à remplacer très prochainement. Cela accroît encore le besoin en techniciens. Par l’augmentation des effectifs de ses CFA et grâce à l’ouverture des UFA, le Réseau Ducretet se mobilise afin de répondre à des besoins plus larges au niveau national.
Certaines régions que vous ne couvrez pas sont actuellement en manque de techniciens. Allez-vous poursuivre votre maillage avec de nouvelles UFA dans les mois à venir ?
Nous ouvrons dès la rentrée prochaine, deux nouvelles UFA à Nantes et à Strasbourg, pour couvrir ces régions à fort potentiel. Nous avons également des projets d’ouverture dans le Sud-Ouest ainsi que dans la région PACA, et notre développement suivra les besoins des territoires. Nous pouvons également compter sur nos partenariats historiques avec des centres de formation qui diffusent l’offre de formation Ducretet et qui accueillent et forment des apprentis à Rennes, Valenciennes, Reims, Marseille, et sur l’ile de la Réunion.
Les UFA ont-elles un fonctionnement différent de celui de vos CFA et les formations sont-elles les mêmes ?
Le développement des UFA est une réponse à un besoin national sur la formation de technicien électroménager, qui est identique à celle dispensée dans nos CFA, ou dans les centres de formation partenaires. La forme change, mais le fond reste le même, avec des formations certifiantes qui permettent aux apprentis d’accéder rapidement à l’emploi à l’issue de leur formation.
Mon rôle consiste à coordonner le fonctionnement des UFA, en les accompagnant sur différents aspects. Un kit pédagogique comprenant les conditions de délivrance des certifications, les supports de formation, les évaluations, et un ensemble d’outils en format digital est à la disposition des nouveaux sites de formation. L’approche pédagogique est constituée de 70% de pratique et 30% de théorie, et une cellule pédagogique dédiée permet d’accompagner les formateurs des UFA. J’assure par ailleurs un pilotage des groupes tout au long de l’année, au moment de la mise en place de la formation, et également au travers de réunions régulières qui permettent le suivi de la progression pédagogique des apprentis.