En mars dernier, le groupe Whirlpool avait déclaré qu'il réduirait ses opérations en Russie. Aujourd’hui, il a visiblement décidé d’aller plus loin. Un accord d’achat d’actions a été conclu avec Arçelik AS pour l'ensemble des opérations de l'entreprise en Russie, y compris l'organisation commerciale à Moscou et le site industriel de Lipetsk. D’une capacité annuelle de 2 millions de réfrigérateurs et de lave-linges, ce site acquis en 2000 par le groupe Merloni/Indesit avait été intégré au groupe Whirlpool en 2014 lors de la fusion avec le groupe italien. Après la conclusion de l'accord, ce site de Lipetsk devrait toutefois continuer à fabriquer des appareils pour les marques Indesit, Hotpoint et Stinol.
Annoncé par l’agence Reuters l’accord, comprend également les opérations de vente de Whirlpool au Kazakhstan et dans d'autres pays sélectionnés de la Communauté des États indépendants (CEI). Selon, l’annonce de la société dans un dépôt réglementaire, cela entraînera une perte de 300 à 400 millions de dollars au cours du trimestre en cours. La contrepartie de la transaction devrait être versée sous forme de paiements différés sur une période de 10 ans et est plafonnée en fonction de la valeur nette d'inventaire de l'entreprise, qui est actuellement estimée à environ 220 millions d'euros (233 millions de dollars). Le contrat d'achat est soumis à des conditions supplémentaires de clôture, y compris l'obtention de l'approbation réglementaire et d'autres conditions habituelles. La vente devrait être finalisée au troisième trimestre 2022.
90% des appareils commercialisés en France fabriqués dans l'UE
Au niveau du marché français, la décision de cession des sites industriels basés en Russie ne devrait pas avoir d'impact notable. En effet, aujourd'hui plus de 90% des appareils commercialisés en France par Whirlpool sont fabriqués dans ses usines basées au sein de l'Union Européenne (principalement en Italie et en Pologne) et les 10% restants proviennent d'Asie.