Arçelik prend des engagements forts en matière d’écoresponsabilité
Arçelik prend des engagements forts en matière d’écoresponsabilité
le 29 août 2022
, par Alexandra Bellamyhttps://www.linkedin.com/company/neomag/
Partager sur
Le groupe Arçelik, société mère de Beko et Grundig, est connu pour ses engagements en matière de respect de l’environnement et d’écoresponsabilité. Mais il a décidé d’aller plus loin. Dans son 14ème rapport annuel de développement durable, l’entreprise a inscrit des décisions et engagements forts. Pour atteindre ses objectifs ambitieux, Arçelik doit totalement revoir son fonctionnement et le développement de ses produits.
Le groupe Arçelik, qui n’hésite pas à appeler les autres industriels du secteur à réduire leur impact sur l’environnement, notamment en réduisant leurs déchets plastiques, œuvre déjà depuis de nombreuses années pour réduire son empreinte environnementale. Comme le rappelle Valérie Rousseau, Directrice communication et RSE chez Beko France, la vision « Respecting the World. Respected Worldwide », qui consiste en une véritable feuille de route, a été adoptée par le groupe dès 2009. Cette vision est largement portée par son CEO, Hakan Bulgurlu, qui participe d’ailleurs à des événements tels que la COP 21 ou la COP 26.
Des annonces importantes sont également attendues à l’IFA Berlin, où le groupe exposera dans le hall 3.1. En 2019, la conférence donnée à cette occasion par Hakan Bulgurlu, CEO d’Arçelik, avait fait forte impression. Nous n’en attendons pas moins de sa keynote de cette année, prévue le 2 septembre, à 14 h dans le hall 23.B. Il présentera bien entendu les projets du groupe en matière d’écoresponsabilité. On nous a également promis des annonces « très fortes » sur la partie emballage.
Le PDG d'Arcelik, Hakan Bulgurlu, vient d'être élu nouveau président d'APPLiA - Home Appliance Europe, qui représente les fabricants d'appareils électroménagers en Europe. Il succède à Dr. Peter H. Göetz, vice-président exécutif de BSH Europe. Hahan Bugurlu a évoqué le rôle de la filière dans la protection de l'environnement : "en tant qu'association, nous avons une énorme responsabilité dans la promotion des objectifs fixés en matière d'efficacité énergétique, afin de laisser à nos enfants une planète meilleure... À cet égard, le rôle des jeunes générations est crucial car les problèmes actuels affecteront directement la vie des consommateurs de demain ... Cela représente certainement un défi, mais aussi une excellente opportunité pour le secteur des appareils électroménagers de capitaliser sur les succès obtenus jusqu'à présent, et de continuer à façonner activement la transition énergétique."
Un engagement reconnu
Les actions du groupe en matière d’écoresponsabilité sont visibles dans la conception des produits, qui utilisent des matériaux biosourcés ou recyclés, cherchent à être plus économes en ressources ou à préserver l’environnement de manière directe (on songe au filtre de lave-linge FiberCatcher). Mais son leadership environnemental est surtout reconnu par des organismes environnementaux, le groupe ayant reçu de nombreuses distinctions en 2022. La plus marquante et emblématique est l’obtention de la meilleure note du secteur à l’audit Dow Jones Sustainability Index, pour la troisième année consécutive - une note de 86/100, qui a encore progressé. On peut également citer la note A reçue de CDP (Carbon Disclosure Project) pour toutes les actions initiées pour lutter contre le changement climatique et protéger les ressources en eau. De même, en 2022, Arçelik a reçu la médaille d’or Ecovadis, le groupe s’étant distingué parmi les entreprises les plus vertueuses (parmi 90 000 auditées). Le groupe porte le message selon lequel l’écoresponsabilité n’est pas l’apanage des grandes marques ni des marques qui ont un positionnement premium. Il considère que quel que soit le positionnement tarifaire de ses produits, le consommateur a droit à des produits durables et écoresponsables. En ce sens, si Beko et Grundig ne s’adressent pas aux mêmes cibles, les deux marques ont vocation à être écoresponsables, de la même manière. Arçelik entend ainsi montrer la voie en prouvant qu’un appareil peut être durable et responsable tout en étant abordable. Les produits sont d’ailleurs présentés comme la conséquence directe des valeurs et des ambitions du groupe, qui obligent les services R&D à innover. « Changer complètement le fonctionnement de nos produits, ce sera la seule façon d’atteindre nos objectifs » explique Véronique Denise, Présidente de Beko France, précisant que cela est valable pour toutes les familles de produits et pour toutes les marques de la société. « Le groupe place le développement durable au cœur de tout ce qu’il entreprend et de son modèle économique. Les défis écologiques permettent aussi de créer de la valeur, de créer de l’innovation » complète Valérie Rousseau.
Véronique Denise, Présidente de Beko France, à propos des engagements d'Arçelik auprès de SBTI : « ce ne sont pas des vœux pieux, ce ne sont pas de belles ambitions, ce sont des choses qui existent dans ce groupe depuis très longtemps et l’entreprise a maintenant décidé d’aller plus fort et plus vite en prenant des engagements officiels, qui vont être des changements considérables pour l’entreprise et que l’on va voir déployés au niveau des produits ».
Des objectifs concrets, qui seront validés par SBTI
Arçelik s’est fixé des objectifs ambitieux pour « avoir un impact positif pour la planète », avec des échéances fixées à horizon 2030 et 2050. Le but : 0 émission nette en 2050. Toute la R&D œuvre déjà pour y parvenir. Pour certifier l’atteinte de ces objectifs, Arçelik s’est engagé auprès de SBTI, (Science Based Targets Initiative), un projet recommandé par les experts du GIEC. Il s’agit de la seule initiative s’appuyant sur des fondements scientifiques qui permette de valider des engagements en matière de réduction de l’impact environnemental. Arçelik a l’ambition de réduire son empreinte carbone de 50% sur l’ensemble des scopes d’ici 2030 et de 90% d’ici 2050. SBTI a en effet défini trois scopes, qui correspondent aux activités industrielles dans leur ensemble. Les scopes 1 et 2 correspondent à la production, ceux qui correspondent à la neutralité carbone. Mais le groupe s’engage aussi sur le scope 3, soit tout ce qui concerne les activités en amont et en aval de la production à proprement parler : achat et acheminement des composants, émission des produits finaux sur le marché (emballage, expédition…), utilisation des appareils pendant leur durée de vie, consommations énergétiques et recyclage en fin de vie. Comme le montrent les chiffres fournis par Beko France, le scope 3 concentre l’essentiel des émissions, c’est donc sur ces points qu’Arçelik va concentrer une grande partie de ses efforts, tout en ayant conscience que c’est aussi le plus difficile. Cela oblige l’entreprise à revoir totalement sa façon de fonctionner en agissant sur toutes les parties prenantes. Le groupe demande d’ores et déjà à ce que ses fournisseurs de composants et matières premières prennent des engagements auprès de SBTI. Il a aussi signé des accords avec les compagnies de transport maritime pour que ses produits soient acheminés depuis les ports par voie fluviale sur des barges pour les rapprocher au maximum de chez les clients.
Les produits incluant des technologies environnementales comme le FiberCatcher de Grundig, des éléments en matériaux recyclés, une plus grande réparabilité... seront au cœur de la stratégie R & D du groupe.
Un plan d’action exigeant
Pour atteindre ces objectifs ambitieux, la société dispose déjà d’une feuille de route précise. « C’est un effort important et même un changement de paradigme pour l’entreprise » selon Véronique Denise. Pour atteindre 0 émission nette en 2050, le groupe s’engage sur tous les fronts et sur tout le cycle de vie de ses produits : - Il vise à utiliser 100% d’énergies renouvelables. En Turquie et en Roumanie, les usines utilisent déjà 100% électricité verte. L’ensemble des usines du groupe en utilise déjà plus de 60%. - Augmenter le taux de matériaux recyclés et biosourcés dans les appareils (cuves en bouteilles plastiques recyclées, coquilles d’œufs pour faire des bacs à œufs, filets de pêche…) de 20% en 2025 et le doubler d’ici 2030. - La notion de réparation est également intégrée à la réflexion dès la conception des produits, afin qu’ils soient facilement démontables. La disponibilité des pièces détachées en France a d’ailleurs été augmentée (12 ans sur le GEM et les mini fours, 4 ans sur certains produits de PEM). Valérie Rousseau précise même que Beko est l’un des rares fabricants à disposer de son propre stock de pièces détachées dans l’Hexagone. - Travailler sur l’efficacité énergétique des produits et ce dans tous les pays où le groupe est présent, même ceux où il n’y a pas de classes énergétiques comme l’Afrique du sud, le Pakistan, l’Inde, le Bangladesh ou encore la Turquie. - Pour ce faire, le groupe renforce ses départements R&D (chaque usine dispose de son propre pôle) pour développer des produits qui préservent les ressources (économies d’énergie, d’eau, de détergent…) tout en restant abordables. - En parallèle, la société mène un travail avec ses fournisseurs pour promouvoir la conception de composants plus économes en énergie. - Faire la promotion de produits plus respectueux de l’environnement à travers des actions de communication pour sensibiliser les consommateurs, y compris à une utilisation plus responsable. - Collaborer avec les ONG pour développer des politiques d’efficacité sur les appareils du groupe et localement. - Réduire le poids des emballages et même à totalement changer le type d’emballage utilisé pour développer des emballages « vraiment écoresponsables », en commençant par supprimer le polystyrène pour privilégier exclusivement des matières recyclées ou recyclables. Quant aux notices, elles sont imprimées sur du papier recyclé et contenues dans des sachets en plastique recyclé. Pour certaines familles de produits (comme le PEM et l’audio), elles sont même de plus en plus digitalisées. - Enfin, l’entreprise veille à ce que ses produits puissent être recyclés. En France, Beko est adhérent et membre actif de l’éco-organisme Ecosystem. La filiale française a aussi pris la décision de lutter contre les produits détruits à la mise en service, interdisant d’enlever les plaques signalétiques de ses appareils, préférant les confier à Envie. Le groupe veille aussi à la fin de vie des appareils dans les autres pays où il est présent. En Turquie par exemple, où il n’y a pas d’éco-organisme, c’est le groupe lui-même qui collecte les produits électroménagers usagés, y compris ceux de la concurrence. Le pays compte deux usines de traitement des déchets d’électroménager gérées par Arçelik.
Valérie Rousseau, Directrice Communication et RSE Beko France : "Arçelik a vraiment la volonté de développer une entreprise durable dans le sens premier du terme, reconnue pour sa culture, ses valeurs et ses comportements ».
Des engagements environnementaux et sociétaux
Au-delà des engagements en faveur de la planète, le groupe œuvre en faveur de l’égalité femme-homme, de la diversité et de l’inclusion. Concernant la place des femmes dans l’entreprise, la société vise à atteindre la parité, notamment aux postes de top management (en passant de 19% à 30% à horizon 2030). La filiale la plus importante du groupe en termes de CA, celle du Royaume-Uni, est dirigée par une femme, de même que la filiale française (qui compte actuellement 55% de femmes). Arçelik met en place des plans de soutien aux communautés locales, par exemple en Turquie, pour faciliter l’accès des femmes à des postes de management et d’ingénieur. Dans la totalité des pays dans lesquels le groupe intervient, les congés maternité et paternité sont systématisés, y compris dans des pays où ça ne se pratique pas comme le Pakistan ou le Bangladesh.