le 27 octobre 2022
, par Alexandra Bellamyhttps://www.linkedin.com/company/neomag/
Partager sur
Avant de visiter le stand de Beko et Grundig, dès notre arrivée sur le salon, nous avons assisté à la keynote d’Hakan Bulgurlu, CEO du groupe Arçelik et depuis peu président d’APPLiA Europe. Si ses discours sont toujours très engagés dans le sens de la préservation de l’environnement, cette année, il s’est fait plus pressant. Selon lui, depuis sa conférence de 2019 à l’IFA « nous vivons dans un monde définitivement différent » ; préserver les ressources et développer des appareils durables n’est plus une option, c’est devenu une nécessité. Les fabricants d’électroménager portent collectivement une part de responsabilité et n’ont plus le choix : ils doivent devenir plus vertueux. Et dans ce domaine, Hakan Bulgurlu ne s’en cache pas, Arçelik compte bien « montrer la voie ».
Il va même plus loin : « notre responsabilité d’industriel n’est pas seulement de nous assurer que nous produisons des appareils qui consomment peu mais aussi qu’ils soient bien utilisés » déclare-t-il. Il fait référence aux engagements forts récemment pris par le groupe pour être écoresponsable à toutes les étapes de production, de la fabrication de ses produits en passant par leur utilisation et jusqu’à leur recyclage (les différents scopes de SBTI). À noter que depuis l’IFA, l’usine d’Arçelik en Roumanie a été reconnue « usine phare » du développement durable.
Ce discours préfigurait ce que nous allions découvrir tout au fil du salon. Si Arçelik a très tôt commencé à utiliser des matériaux recyclés ou biosourcés pour concevoir ses appareils – plastiques mais aussi filets de pêche usagés, coquilles d’œufs… - de nombreux fabricants d’électroménager ont suivi sur cette voie. Idem en ce qui concerne les économies d’eau et d’énergie, qui se sont avérées des préoccupations et sujets de R&D omniprésents sur l’IFA.
Hakan Bulgurlu, CEO du groupe Arçelik, multiplie les interventions sur la responsabilité environnementale des industriels, et met régulièrement en avant les actions menées en ce sens par le groupe qu'il dirige.
Beko SaveWater Line, une gamme qui réutilise l’eau
Sur le stand de Beko et Grundig, nous avons pu découvrir la gamme Beko SaveWater Line. Elle se compose pour l’instant d’un lave-vaisselle ainsi que d’un combo lave-linge/sèche-linge. L’idée ? Comme le nom de la gamme le laisse entendre, ces appareils réutilisent au maximum l’eau pour éviter de gaspiller.
En ce qui concerne le lave-vaisselle, sa consommation d’eau est déjà réduite puisque ce modèle de 16 couverts n’utilise que 6,9 L d’eau par cycle. De plus, il est équipé d’un réservoir dans l’une de ses parois, dans lequel il stocke la dernière eau de rinçage. Celle-ci peut ainsi être réutilisée au début du cycle de lavage suivant. Cette technologie permet d’économiser 2,6 L d’eau à chaque lavage (programme éco). Si Beko a conçu cette gamme pour favoriser les économies d’eau, le fabricant a également pensé à l’hygiène. En effet, si au bout de 72 heures un nouveau cycle n’a pas été lancé, l’eau est évacuée.
Quant au couple composé d’un lave-linge et d’un sèche-linge SaveWater, si la philosophie demeure la même, le procédé est un peu différent. L’eau de condensation recueillie par le sèche-linge est réintroduite dans le lave-linge pour être utilisée lors du cycle de lavage. Selon Beko, ce procédé permet tout de même de récolter jusqu’à 5,2 L d’eau par cycle. Les deux appareils fonctionnent nécessairement en duo et doivent être raccordés l’un à l’autre. Il est possible de les superposer ou de les installer l’un à côté de l’autre.
Les produits de la gamme Beko SaveWater seront commercialisés entre la fin de l’année 2022 et le début de l’année 2023. Leur prix n’est pas encore défini.
Un lave-linge Beko A -30% doté d’un filtre à microplastiques
Le groupe l’avait promis : son filtre à microplastiques FiberCatcher d’abord dévoilé sur un lave-linge Grundig, qui capture jusqu’à 90% des fibres plastiques libérées par les vêtements synthétiques pendant le lavage, s’étend petit à petit à l’ensemble des produits. Le lave-linge Beko B5WFT59419W est le premier de la marque Beko à en bénéficier.
Ce modèle d’une capacité de 9 kg, déjà disponible chez les GSS (lancé au prix de 699 €), surpasse la meilleure classe énergétique, A -30%. Il y parvient notamment grâce à la technologie AquaTech, déjà utilisée par Beko sur plusieurs générations de lave-linge. Le linge est douché d’eau et de lessive préalablement mélangées, ce qui assure un lavage plus doux, une meilleure pénétration dans les fibres et permet donc à Beko de proposer des cycles plus courts (jusqu’à 50% plus rapides selon la marque).
Ce modèle bénéficie aussi du moteur à induction breveté ProSmart Inverter, promis comme silencieux, économe et robuste. Parmi ses caractéristiques, on note aussi la présence d’une fonction vapeur (SteamTherapy) qui permet de rafraîchir des vêtements en 17 minutes. Enfin, comme tous les lave-linge de Beko, ce modèle dispose d’une cuve en plastique recyclé.
Sous une actualité et une conjoncture moroses, Ragip Balcioglu, Directeur commercial EMEA & Americas chez Arçelik a déclaré lors de l'IFA : "la situation va continuer à être difficile pour le commerce et les consommateurs, avec une inflation à 15 voire 20%. Mais il est essentiel pour nous de continuer à investir dans la recherche et le développement, pour créer de nouvelles technologies et produire des appareils qui consomment moins d'eau, moins d'énergie, et qui sont aussi plus durables."
Lave-vaisselle Grundig A -10%
Sur le stand, le groupe présentait également un lave-vaisselle Grundig consommant 10% de moins que la classe A. Ce modèle sera dans un premier temps commercialisé en début d’année 2023, en pose libre sous la marque Grundig. L’appareil utilise une technologie de pompe à chaleur et un système d’ouverture de porte automatique pour économiser de l’énergie pendant la phase de séchage. Il profite d’un bras de lavage en étoile – une technologie qui porte le nom de Corner Wash chez Grundig.