Le Courrier Picard du 9 janvier annonçait la démission discrète du directeur de l’usine Raphael Delrue. Un mauvais signe pour les syndicats qui voyaient en ce départ le début de la fin. C’est lui qui avait mis en action le plan Optima, qui il y a 6 ans avait permis à Amiens de conserver la production de sèche-linge. Après un certain nombre de sacrifices de la part des employés (350 à l’époque) tels que réduction d’effectif, la semaine de travail de 35 heures contre 32 heures auparavant, réduction des RTT…
De nombreuses années donc à se battre pour conserver un outil de travail et qui aboutissent à la fermeture, rendant résignés mais en colère les syndicats, qui y voient aussi un effet du rachat d’Indesit par Whirlpool en 2014.
Mais ce qui a motivé la décision du groupe, c’est qu’en choisissant la Pologne, Whirlpool accèdera en 2018 à une main d’œuvre moins chère mais aussi bien formée. En effet, le pays qui possède aussi son groupe électroménager (Amica), accueille depuis de nombreuses années d’autres marques telles que LG, Samsung…
Quant aux réactions politiques qui ont suivi, elles sont identiques à celles annoncées par le groupe dans son communiqué. "Whirlpool France fera tout son possible et engagera les ressources nécessaires pour trouver un repreneur et de nouvelles activités pour attirer des emplois". Du premier ministre au conseil régional, tous annoncent leur volonté de trouver des solutions pour reclasser les salariés. Mais pas dans le gros électroménager ...
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Brandt France entend profiter de sa méga-usine d’Algérie dès 2017 26/09/2016